Nous reprenons en toute modestie la chronique de feu monsieur Abdelaziz Chrif que nous n avons pas eu le plaisir de connaître mais dont la chronique a marqué avec talent les débuts d Eljadida.com. Puisse notre modeste contribution se situer dans sa lignée.
La chronique c est un billet d un jour ou d un autre jour, une musique pour lève tôt, pour témoins de notre temps, un temps a couper au couteau, un temps de jeunesse et de recherche d infini, de chômage et d ensommeillement. Ne cherchez pas la vrai plage, elle est réservé a sidi Bouzid ou a Mazagran, pour les heureux pauvres qui n ont pas la chance d avoir des moyens, il faut faire un petit tour a la Medina et repartir chez soi. El Jadida est une personne ou un animal en voie de disparition ? Nulle ne le sait, personne ne peut le dire vraiment, on ne connaît que ses traces sur les routes et ses habits blancs pour unique identité. Elle se mérite et elle ne se donne pas comme ça. Des portugais aux touristes allemands a chaque moment de l histoire, certains ont cru prendre la ville, celle-ci s est défaussée, a fuit dans ses ruelles, ses chemins de fortifications pour perdre ses curieux et retrouver ses amoureux.
El Jadida aime ses enfants mais préfère ne pas trop les garder longtemps, question d éducation et de bonne gestion des flux, juste assez pour qu ils puissent grandir, et partir a Marrakech, Casablanca, Rabat, etc. Loin de la ville patrie.
Notre objectif est de décrire les us et les coutumes de notre curieuse civilisation urbaine autour d El Jadida, civilisation urbaine se serait vite dit pour certains, puisque la ville reste pour certains entachée de sa naissance rurale, oui pour une certaine frange de la population de la ville, la culture c est d abord les caractéristiques de l urban way of life, Hôtel, Café, Restaurant, et des plages dorées pour touristes du moment. Dans les discours se véhicule un certain dédain pour les ruraux, ces barbares venus d un autre âge, ce racisme chic se lit dans les commentaires des chauffeurs de taxis ou des étudiants, c est a la mode de pouvoir se prévaloir d un arbre de noblesse de trois a quatre générations d urbain : "non, moi je ne suis pas de la campagne" cette vision est partagée par des gens qui se veulent d authentiques urbains. Le touriste apporte des devises, le rural cherche juste a en avoir, El Jadida n en veut pas, et le fait savoir en maquillant ses premières rides par un peu de plage et de soleil.
Il faut que les paysans le sachent, la ville ne veut pas d eux. Alors forts de leur rejet, ces ruraux quittent la campagne non pour El Jadida mais pour Casablanca, apportant avec eux leur force de travail et leur effort, laissant la ville blanche aux mains de l économie cazino de Mazagran. C est l histoire d un enfermement, celui d une belle ville réduite a ses côtes dans le ciel bleu d une marina pour dépaysés européens.
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Bonjour Nasser ,
Je partage avec toi l'idée du racisme des nouveaux riches. Sauf que ce qui est drôle, c'est que ce racisme est exercé par un externe de la ville qui s'est enrichi vis à vis d'un autre externe de la ville.
Il n'y a qu'à voir qui se présente aux éléctions de la ville.El Jadida la blanche, la jolie perle est devenu multicolore, moche à voir.
Donc il faut que tout ceux qui sont venus à El Jadida soient clément avec les autres nouveaux venus. Les Jdidi de souche (terme que je n’aime pas) sont pour la plupart des fonctionnaires administratifs ou salariés d’entreprises anciennement installés à El Jadid .
Ces Jdidis de souche passent inaperçu devant certains arrivistes sans foi ni loi, exhibant fièrement leur richesse materielle et piétinant les petites mains qui leur servent de salariés.
Pour la main d'oeuvre, il faut des projets pour l'attirer. Ces projets feront travailler la main d'oeuvre Jdidi et aussi celle venant des zones rurales. Il faut développer les zones rurales et atténuer le Maroc à deux vitesses.