La 10e biennale d’Art contemporain du Caire a démarré le 12 décembre 2006. Elle dure jusqu au 15 février 2007 en présence de l’artiste peintre Ahlam Lemseffer. Elle est la seule invitée marocaine a avoir participé a cette manifestation culturelle et artistique haut en couleurs, en formes, en signes et symboles.
« Cinquante huit pays y prennent part. Des artistes venus d’horizons divers sont la pour représenter leurs créations en matière de peinture, de sculpture, d’installation et vidéo. Ces activités artistiques aussi diverses que variées sont exposées dans trois centres au Caire : Le musée de l’art contemporain, le palais des arts et le musée d’art moderne » nous apprend l’artiste peintre marocaine Ahlam Lemseffer qui y a pris part en exposant trois de ses toiles grand format. « La participation y est massive. l’affluence aussi » ajoute-t-elle avant d’expliquer les raisons d’un tel engouement qu elle impute a la thématique. « Le manifeste de cette édition qui ne bat pas de l’aile est « l’image et son temps». Celle-ci est célébrée en tant que concept dans l’imagination créative plus qu une entité perceptible avec une certaine mesure d’esthétique ». Mieux encore, dit-elle « l’image est notre entrée et sortie de ce monde. Notre lutte de survie est représentée en une succession d’images. l’homme est donc fils du signe et le signe est cette image icône sensorielle, née avant le mot. l’image est l’homme, elle est son histoire, son temps et sa scène ».
Organisée par le ministère égyptien de la Culture, La biennale a ouvert ses portes a une ribambelle d’artistes a travers le monde dont Ahlam Lemseffer pour fêter l’image. Notre artiste s’est donc déplacée pour présenter le Maroc, rencontrer les artistes, échanger les expériences et surtout voir de près de quoi il en retourne dans ce rendez-vous des plus incontournables qui se focalise cette année sur le côté spirituel de l’image dont elle s’est profondément imprégnée.
Munie d’une licence en litterature anglaise, cette native d’El Jadida a travaillé en tant qu enseignante chercheur a l’Education Nationale. En 1968, elle fait des études d’arts plastiques a Paris et donne libre cour a ses talents d’artiste peintre. Son ambition sans bornes et son abnégation l’ont propulsée au devant de la scène nationale et peu a peu de la scène internationale. Elle devient membre du comité d’honneur a la Société des Arts Francophones et obtient par la suite la Médaille d’argent au salon International des «Seigneurs de l’Art» en 1995, le prix d’Excellence décerné par le Jury «Arts Inter» au Moulin d’Orgon en 1996. Elle est désignée commissaire de l’Exposition internationale femmes art méditerranée a Casablanca qui s’est déroulée sous le thème : « Cultures Solidaires », commissaire de l’exposition des peintres de Casablanca au théâtre Mohamed VI inaugurée par Sa Majesté,
et également commissaire de l’intervention des artistes au parc Ciucesco lors du Passage de sa Majesté. Parmi ses principales expositions individuelles au Maroc et a l’étranger l’exposition privée a Casablanca en 1991, l’exposition privée a Paris en 1993, une exposition a la galerie Bab Rouah a Rabat en 1994, une exposition au Palais des Congrès a Marrakech en 1995, une exposition a la galerie Bassamat a Casablanca en 1996, une exposition a la galerie IRIS a Madrid en 1997 et une exposition a la galerie Yahia a Tunis en 2004.
Ahlam n’est pas dévouée uniquement a sa passion. Elle se voue aussi aux bonnes causes touchant notamment aux femmes entre autres.
Sadia Alaoui
Al Bayane