Ali El Gorch est un jdidi né en 1982, passionné d’élevage des chevaux dès son jeune âge, et de l’art de tbourida, je l’ai rencontré au Moussem de Moulay Abdellah en cette édition de 2013, où il évolue avec sa troupe aux côtés de plus de 100 sorbas.
Comment tu as débuté cet art de fantasia ?
J ai assisté a un moussem a Sidi Ghanem a l’âge de 24 ans, j ai été imprégné par ce monde de chevaux et de fantasia, j ai alors décidé de faire partie d’une troupe de Sebt Saïss, j ai réussi a participer a ce même moussem l’année suivante. c’est ainsi que j ai débuté mon parcours en tant que cavalier, et en l’année 2008 je suis devenu Moqaddem de la sorba représentant la ville d’El jadida que j ai créé et dont j ai rassemblé les cavaliers.
Nous avons participé a toutes les éditions du moussem de Moulay Abdellah, et nous participons en général a tous les moussem de la région d’El jadida.
Comment vous trouvez le moussem en cette édition 2013 ?
Je remarque que le moussem est toujours organisé de la même manière, malgré les efforts que nous sentons et qui sont le fruit de concertation entre les différentes autorités et services de sécurités, les difficultés que rencontrent les cavaliers sont toujours les mêmes, je peut en citer le manque d’organisation dans le mahrek qui résulte du nombre croissant des cavaliers chaque année, la difficulté d’accès et de déplacement dans le moussem. Mais généralement, le moussem pour nous est une occasion de pratiquer notre art aux côtés de cavaliers venant de tout le Royaume, et une réelle opportunité pour nous, de pouvoir faire de la tbourida dans notre ville, nous en sommes très fiers et nous remercions S.M le Roi sous le patronage duquel est organisé ce moussem.
Malgré ta notoriété grandissante, tu es parmi les jeunes moqaddems dans ce moussem, que peux-tu nous en dire ?
Les conditions d’un bon cavaliers est tout d’abord son habit, un bon selham, sa djellaba, son caftan et ses accessoires, en plus du cheval qui reste la pièce maîtraisse dans cet art, j encourage les jeunes cavaliers a faire de la tbourida et de la pratiquer dans les régles de l’art, a travers le bon habit comme j ai dis, mais aussi l’abnégation et le respect des autres cavaliers et du moqaddem.
Comment un moqaddem passe son année avec sa sorba ?
Je reste toujours en contact avec les cavaliers de ma sorba durant toute l’année, par téléphone, par internet, par visites mutuelles, nous sommes une famille et partageons la même passion et le même plaisir a monter a cheval et faire de la tbourida. Nous nous entrainons pendant quelques week ends de l’année ou a l’approche de moussems.
Des projets futurs ?
J ai un projet en tête, celui de créer un club d’équitation où les jeunes peuvent monter a cheval et pratiquer l’art de la tbourida, a la ville et la région d’El jadida, il n’y a pas beaucoup de troupes, c’est pour cela que j aimerais créer ce club afin d’encourager la pratique de cet art dans la ville d’El jadida, et initier les jeunes et moins jeunes a cet art de la tbourida.
Driss Lebbat
Eljadida.com