Si jamais la télévision venait un jour a être totalement boycottée par les téléspectateurs au profit d’autres stations, la faute devait en premier et dernier lieu être imputée a certains réalisateurs «d émissions» et a eux seuls. Il y a toujours eu évidemment la critique des sans voix (téléspectateurs) et celle de la presse. Or, contre toute critique, les réalisateurs de la TV (qui n’animent que leurs propres studios) font tout simplement la sourde oreille, avec l’air de dire «jacasser toujours, nous, on fait ce que bon nous semble». Et c’est la leur faute gravissime.
Le citoyen peut rompre une fois pour toute avec son journal (et en garder le prix dans la poche) dès lors qu il n’y trouve pas son compte, mais la télévision, nous la payons. Nous payons tous les droits cathodiques. Ils nous infantilisent avec leurs émissions révoltantes que même les jeunes ne daignent regarder, car quel droit s’arroge-t-on de faire le panégyrique de la médiocrité ?
Dans l’émission du vendredi 24 mars, intitulée «Abouab Al Madina», le réalisateur de l’émission sur El Jadida a porté un très mauvais jugement sur la ville.
Le regard jeté sur la cité nous a paru très superficiel et venait d’un journaliste professionnel (observateur par définition) qui manque réellement de profondeur. Dans cette émission, la réalisation n’a rien vu que la prison civile de Sidi Moussa, la décharge publique et quelques terrasses des vieilles maisons de la cité portugaise. Non monsieur. Les Jdidis ne sont pas des sots et ne sont guère disposés a regarder le nombre de petits sots.
Quand on interprète la ville, a travers une optique tout a fait folklorique, cela nous révolte en regardant celle-ci, où rien ne bouge, nous montre le réalisateur de l’émission, comme si El Jadida est un musée figé et poussiéreux. Ce spectacle désolant d’une dégradation avilissante a porté préjudice a l’acte d’entreprendre et d’investir. Le réalisateur a oublié ou voulu oublier que El Jadida 2010 avance a grands pas de géant.
Ce début de l’été 2006, la ville en offre des exemples significatifs avec, notamment, la phase finale de l’autoroute Casablanca-El Jadida, son parc industriel de 500 ha a Jorf Lasfar, le grand projet touristique de Haouzia Le pilier aménagement urbain n’est pas en reste avec pas moins de 5 chantiers importants, sans compter les travaux actuellement en cours (travaux de restructuration des collecteurs des réseaux d’assainissement liquide du boulevard Mohammed V et de réalisation de délestage du collecteur principal de la ville basse, l’aménagement de la corniche d’El Jadida).
Ces projets, parmi d’autres, vont favoriser un dynamisme faisant d’El Jadida l’une des provinces les plus industrialisées du Royaume. Voila monsieur El Jadida, au lieu de la tourner vers le passé. Au vu de tout cela, qui oserait encore dire qu El Jadida 2010 est la poudre aux yeux ? Personne a vrai dire, le sens du ridicule ayant des limites.
On trouvera par contre toujours des gens systématisés prêts a tout pour retarder, détruire et s’acharner contre toutes les réalisations. Les auteurs ne cachent d’ailleurs pas leurs intentions : mettre le plus de bâtons possibles dans les roues pour que rien ne marche.
Le réalisateur a oublié que le Maroc fête ses 50 ans de développement humain Nous sommes tous amoureux de notre ville et sa région Doukkala. Monsieur le réalisateur, votre regard sur la ville est complètement a côté. Nous vous invitons a revenir pour un regard plus profond et plus objectif. Ne vous vous cantonnez pas seulement dans une crémerie de la place entourée de filles
Lekhiar El Mostafa
LE MATIN