Louange a Allah ; que les éloges et la paix soient sur notre Maître, notre Prophète et bien-aimé le Messager d’Allah Sidna Mohammed
Bonjour tout le monde !
Agonie de notre Enseignement
Le malheur de tous les malheurs est que la corruption qui a pris une tournure alarmante, voire même scandaleuse, a commencé depuis quelques années a dégénérer dans le milieu de CERTAINS Enseignants (je n’ai aucunement l’intention de tirer a boulets rouges sur les gens honnêtes du corps enseignant), qui ont perdu toute probité professionnelle en ayant recours a des moyens astucieux pour « vendre carrément » des notes a certains élèves, surtout les apathiques parmi eux.
Ces “maîtres chanteurs” d’une nullité crasse et d’un orgueil démesuré, manquent délibérément a leur devoir civique et national, obligent même les meilleurs parmi leurs élèves a faire des heures supplémentaires, ou de prendre des cours de renforcement, commettant ainsi un acte fallacieux, voire même un délit puni par la Loi (si Loi y en a).
Les « pauvres parents » d’élèves que l’avènement de la nouvelle donne, a été assurément pour eux un coup de massue, sont les seules victimes du chantage affectif perpétré et soigneusement manigancé par CERTAINS Enseignants sans vergogne ; ils n’ont malheureusement qu a se plier a la demande de leurs enfants de plus en plus turbulents et de plus en plus exigeants, qui cherchent avidement la facilité leur permettant d’avoir des notes assurant leur passage immérité au niveau supérieur.
Ce système comportemental est en vogue notamment dans le milieu d’élèves fréquentant les écoles privées, qui poussent présentement comme des champignons urbi et orbi au Marocains.
Est-ce le prémice d’une privatisation des écoles publiques , qui ont beaucoup perdu de leur crédibilité?
Où sont donc les Associations des parents d’élèves qui ont a priori le devoir de défendre sérieusement les intérêts de nos enfants dans le milieu scolaire ?
Ce genre d’enseignants inconstants mentionnés tantôt, a bel et bien une grande part de responsabilité dans l’abâtardissement de notre système d’enseignement, qui est certes en pleine et totale déliquescence depuis plus de trois décennies, dont les Gouvernements et les Ministères précèdents de l’Enseignement en sont les principales causes.
D après les résultats d’études et d’analyses réalisées par des organismes internationaux spécialisés dans le domaine de l’éducation, notre Pays occupe inopportunément une place déshonorante par rapport a nos frères et voisins Tunisiens (qui maîtrisent bien leur économie ainsi que leur système d’enseignement), Algériens qui s’occupent mieux que nous de leur systèmed enseignement.
Pour preuves, en voici en effet quelques chiffres très éloquents publiés le 17 Janvier 2008, sur le site de yabiladi.com , faisant suite a la conférence-débat organisée le 15 Janvier 2008 au centre Links a la Faculté de Droit de Casablanca :
Taux de scolarisation pour une tranche d’âge de 19 a 23 ans
MAROC : 12%
ALGERIE : 24%
TUNISIE : 36%
L’Europe : 43%
Taux de redoublement « moyen » seulement au MAROC :
Primaire : 13 a 20%
Collège : 16%
Lycée : 17%
Ce qui est vraiment estomaquant dans cette éloquente analyse pleine de sens du site sus- mentionné, c’est que seuls 16% des élèves de la quatrième année du primaire, maîtrisent les connaissances de base des matières enseignées ; ce qui confirme bien évidemment que 84% de nos enfants au Primaire ne comprennent pas les matières qu on leur enseignes. Conséquence directe de cette malencontreuse situation qui ne cesse de dégénérer depuis des décennies : 40% des élèves n’achèvent pas leur scolarité du Primaire.
A qui incombe donc la responsabilité de cette situation scandaleuse ?
1-L Etat ;
2-Le corps enseignant ;
3-Les parents
4-La rue.
Il importe de signaler a ce propos que, selon mes souvenirs remontant a fin des années cinquante et début des années soixante, période pendant laquelle j étais moi aussi élève dans le Primaire en dépit de mon âge avancé, tous les élèves des classes CM2 (Cours Moyens 2è année), correspondant aujourd hui a la 5è année du primaire, étaient obligés a la fin de leur scolarité d’études primaires, d’être capables de savoir et pouvoir résoudre les 1300 problèmes d’Arithmétique , groupés sous forme d’opuscule, que chaque élève devrait en posséder un exemplaire indispensable pour mieux préparer les examens du CEP (Certificat d’Etude Primaire).
Ce « petit diplôme du CEP » obtenu après cinq années d’études primaires laborieuses, permettait a ses détenteurs en cette époque, d’occuper un emploi respectueux comme agent d’exécution a la Municipalité, commis de banque d’assurance, commis de Poste, Facteur, voire même enseignantetc
Les questions qui nous br»lent les lèvres présentement; nous qui sommes passés par le Primaire fin des années 50 et début des années 60 sont les suivantes :
-Est-ce que nos actuels enfants sont-ils dépourvus de « matière grise » ?
-A qui donc incombe la responsabilité de faire flop a notre système d’enseignement ?
La réponse a la première question est assurément négative puisque nos enfants ne différent aucunement de leurs semblables Maghrebins (Algériens et Tu nisiens).
De ma ma part, je pense comme tout un chacun que, la responsabilité de la dégradation de notre systèmed enseignement, incombe au premier chef :
-aux différents Ministres de l’enseignement et leur staff, qui se sont succèdés vainement depuis les années 70 a nos jours, qui durant leur mandat, sont restés enfermer dans le statuquo.
-au corps enseignant et leur farouche syndicat ne cesse point de défendre mordicus, a tors ou a raison, les intérêts de ses adhérents, qui sont devenus aujourd hui les fonctionnaires les mieux rémunérés de l’Etat, sans pour autant chercher a améliorer la qualité de notre Enseignement en pleine déconfiture depuis belle lurette. Aucun des syndicats n’a jamais manifesté la moindres répugnance aux changements jugés défavorables, survenus pendant l’exercice de leur fonction.
On constate avec amertume que les Enseignants faisaient souvent grève pour améliorer leur salaire et pas autre(s)chose (s). Cela offusque beaucoup de Marocains épris de nationalisme et aimant leur Pays beaucoup plus que tout, de broyer du noir et ruminer dans leur coin.
Sans oublier de dire le plus franchement du monde aux parents d’élèves qu ils ont eux aussi leur part de responsabilité dans l’échec de la scolarisation de nos enfants, et ce pour avoir longtemps mis le bâillon, avoir été comme « une poule qui a trouvé un couteau ».
D après toujours cette même conférence-débat concernant l’abandon scolaire, le constat est des plus amers si l’on croit les chiffres indiqués ci-après :
En clair cela voudrait dire que plus de 380.000 enfants de moins de 15 ans ont quitté l’école en 2006 pour aller gonfler les rangs des ado.délinquants, des chômeurs, des prisonniers, des SDF, des « Harraga »; tous d’âge mat»re,etc
Saviez-vous qu en faisant un calcul simple et rapide, qu en 2006-2007-2008, le Maroc doit se trouver avec 01 million d’enfants de moins de 18 ans qui ont quitté prématurément l’école pour diverses raisons a un âge précoce qui inquiète plus d’un.Ce chiffre est a la fois alarmant et époustouflant, de jeunes chômeurs prêts a tout faire, qui équivaut a presque deux a trois fois la population des villes comme El-Jadida et Mohammedia.
Cette marée humaine de force jeune et inactive qui ne cesse de nous inquiéter a tout propos, constitue pour notre Pays un coup de Trafalgar . Qui a donc une potion magique a proposer ? Personne dis-je !
« Aux grands maux les grands remèdes » :
1/-Faire du problème de l’Enseignement une affaire nationale.
2/-Le Devoir chez-nous doit primer le Droit et non le contraire : Le Maroc doit être un pays du Devoir.
Elmostafa ABDOUSS
Eljadida.com