Prévue a 16 h, l’assemblée générale annuelle du DHJ n’a entamé ses travaux qu a 17 h30.Tout le monde savait d’avance qu il y avait eu une réunion de tous les membres du bureau a part le président délégué Hadj Mohamed Ayoubi qui n’a pas voulu revenir sur sa décision de démission.
Quant aux autres, il n’y a plus de dissensions, ni de démissions. Les Jdidis se posaient, alors, les questions suivantes : «Pourquoi tous ces bruits ont-ils été causés avant l’assemblée ? Pourquoi cette culture de zizanie et ce concert qui est loin d’être innocent? Pourquoi ce «théâtre» et ce «tintamarre» nourri de protestations et de dénigrements quand on a déja une seule idée dans la tête « faire le cirque? ».
c’est vrai que le DHJ nous a surpris cette saison par ses prestations et ses prouesses, mais il ne faut pas oublier qu il est passé près du sacre. On s’est dit que tout allait a merveille. Or si c’est le cas, des points restent obscurs : Pourquoi le président délégué, très estimé pour son sérieux et son amour indescriptible pour le DHJ, a-t-il claqué la porte? Que dire de ces dirigeants qui ont, a maintes reprises, reproché a la présidence ses décisions illogiques ? A-t-on obligé le trésorier et le secrétaire général a démissionner avant le jour J ? A-t-on oublié le scandale de la 30e journée du championnat ? Ah bon! On veut gentiment appliquer la politique « al ikhtilaf rahma».Cependant, il n’en demeure pas moins que, compte tenu des moyens instables dont dispose le DHJ et de l’absence de ressources stables, le club n’a pas a rougir. Donc, il n’y a pas lieu de dramatiser ou chercher a jeter l’anathème sur le bureau ou l’entraîneur.
Les accusés, il faut aller les chercher ailleurs. Ce sont ces géants industriels qui polluent tout le Doukkala sans penser a participer pleinement au développement de la région. Ces derniers n’accompagnent pas la région dans sa marche et n’adhèrent pas a la philosophie de l’INDH. Ils laissent la jeunesse a son propre sort alors que leur adhésion est un important facteur pour la relance socio-sportive des Jdidis. c’est un devoir et non une faveur a moins que Doukkala ne soit conçue comme une simple vache a traire.
Revenons a cette assemblée qui s’est tenue en présence de Mohamed Ammori, représentant du GNF, Abdellatif El Mansouri, représentant de la ligue Doukkala-Abda (section football), Hadj Abderrahmane Kamel, président d’honneur du DHJ, les représentants de la presse nationale, 49 adhérents sur 58 et plusieurs personnalités. c’était un round de querelles, d’hypocrisie et de divergences. Ce qui s’est passé lors de ce « cirque » n’a aucun rapport avec l’éthique noble du sport : des coups de poings, des chaises qui s’envolent, des injures, des nerfs tendus
Il a fallu l’intervention de Hadj Abderrahmane Kamel, président d’honneur du DHJ, et celle de Abdellah Ghaytoumi, président du club provincial de la presse nationale des Doukkala, pour calmer les esprits et mettre fin a la polémique stérile et les querelles byzantines.
Les deux rapports moral et financier étaient approuvés a l’unanimité. Le premier, lu par Fouad Maskoute, secrétaire général du DHJ, a dressé un bilan complet de toutes les activités du bureau durant la saison écoulée tout en mettant en exergue les difficultés qui entravent la marche du club : l’indifférence et la passivité de certains intervenants, le manque d’une stratégie bien définie a cause des ressources insuffisantes
Pour sa part, le trésorier général, El Mahdi El Fatmi, dont la démission reste louche, a fait état d’un total de recettes et de dépenses s’élevant respectivement a 5.832.889,00 DH et 5.948.461,54 DH. Il est a signaler que les subventions ont atteint 3.150.000,00 DH alors que le total des recettes des matches n’a pas dépassé 749.385,00 DH.
Quant a Mostafa El Asfari, expert comptable et commissaire aux comptes près de la cour d’appel de Paris, qui a examiné et procédé aux contrôles des comptes du DHJ (audit pour l’exercice 2005/2006), il a certifié que «les comptes des recettes et des dépenses du club DHJ de l’exercice 2005/2006 reflètent les opérations dudit exercice ».
Cependant, il a fait état de 25 réserves dont: Le manuel des procédures n’est pas mis en place. Les recettes et les dépenses effectuées ne sont pas constatées sur un registre. Les sommes dues a la location du club house ne sont pas perçues depuis février 2006. Certaines factures ne contiennent pas de libellé correct. Les dossiers d’appels d’offre relatifs a la location de la piscine et club house ne sont pas matérialisés.
La prime totale versée a Réda Erriyahi est supérieure a celle mentionnée dans le contrat
Et vint le moment crucial quand le président a lu le nom du tiers sortant. Il s’agit de Hadj Mohamed Ayoubi, Khalil Berrezzouk, Abdelilah Belakhal, Mbarek Boutafi, Noureddine Kaysoub et El Mehdi El Fatmi.
A ce moment-la, certains de ces désignés ont eu peur a la proposition de se contenter seulement du reste du bureau sans renouvellement du tiers sortant. Puis, l’anarchie pourrissait le climat des assises. Tous les présents, y compris les représentants de la presse, étaient a la merci des margoulins.
c’est normal quand on sait que les dirigeants du DHJ ont autorisé aux non adhérents de prendre part a cette assemblée. Ecœuré et profondément déçu par le comportement outrancier de certains individus, le président d’honneur du club, Hadj Abderrahmane Kamel, était contraint d’intervenir de nouveau pour mettre les pendules a l’heure.
Par la suite, Abdellah Ghaytoumi, président du club provincial de la presse nationale des Doukkala, est intervenu, en tant qu adhérent du DHJ, pour proposer a l’assistance de laisser au président Abdellah Toumi le choix de trouver des pièces de rechange au tiers sortant.
Cette proposition fut approuvée a l’unanimité. l’adhérent Lotfi Hicham, ancien joueur du DHJ et de la sélection nationale, proposa son nom a Abdellah Toumi promettant devant l’assistance de soutenir moralement et financièrement sa chère équipe.
Plusieurs assistants nous ont affirmé qu ils ne voyaient pas d’inconvénient si cet adhérent ferait partie du comité du DHJ au moins en signe de reconnaissance au père spirituel de ce club, feu Lyazid Chergui, qui avait toujours été au service du Difaâ.
Avant de clore cette assemblée, Fouad Maskoute, secrétaire du DHJ, a lu a l’assistance le message d’attachement et de fidélité adressé au Cabinet Royal par le bureau du DHJ.
Abdelmajid Nejdi
Lematin.ma