Au port de Jorf Lasfar « l’Epopée » de FURNESS MELBOURNE s’est arrêté dans l’attente d’un miracle au « couleurs de l’Environnement ».
L’épopée de FURNES MELBOURNE s’est arrêté ce mardi 05 janvier 2010 a 04 h, et a 50 mètres environ de la côte rocheuse au nord de la digue principale du dit port. Ce navire, un vraquier était chargé de 27250 tonnes de phosphate et battant pavillon panamien. Il avait a son bord 21 marins, tous de nationalité philipinienne, et déclares saints et sauf au moment de l’échouement. Apres avoir cassé les amarres, suite au ressac le navire a appareillé vers la rade de mouillage. Mais suite a une avarie machine et après sa sortie en mer, le FORNESS MELBURNE a échoué. La mer était très forte et la houle de 5 a 7 mètres et une force de 5 a 6 sur l’échelle de Beaufort.
Plus de dix de jour se sont écoulé depuis, « l’épave » du navire est toujours au milieu des vagues, pas loin du petit port de refroidissement, faisant plaisir a certains curieux, n’ayant jamais eu la chance d’un pareil spectacle ! Visible a l’œil nu, le navire semble pour d’autres, attendre un miracle pour le faire sortir d’une telle situation. Si l’état moyen de l’atmosphère semble jusqu a ce jour clément, rien ne certifie ni garantit un dénouement souhaité. Et les questions ont commencé a se poser concernant cette situation. A qui incombe la responsabilité dans l’état actuel de choses ? Aux assureurs ; aux services de la marine marchande ; la capitainerie, les armateurs, départements ministériels concernes. ???
Les craintes d’un revirement non attendues sont la (Pour ne pas parler de catastrophe, que Dieu nous garde). Et elles ont l’environnement comme point de départ. Le FORNESS MELBOURNE est un navire de très grande taille, long de plus de 220 mètres, pour un tirant d’eau de 13 m. Sa double fond renferme des ballastes(citernes) contenant : De l’eau douce(FW), de l’eau de mer(SW), mais aussi, du fuel (FO) le gasoil (DO) les huiles (LO)ainsi que les rejets des hydrocarbures des machines. Les quantités sont considérables et peuvent être a l’origine des dégâts inestimables, pour le bateau, mais surtout pour notre côte, d’El Jadida a Oualidia. Elles sont a l’intérieur des soutes, qui peuvent être touchées, déchirées a tout moment,s uite a leurs contacts avec les rochers, poussées par les mouvements des vagues. Une fausse manœuvre, selon, le capitaine Kamal GUENDAOUI, telle une intervention par remorquage vers la mer est risquée, puisque rien ne garantit la résistance des ballastes.
Pour tirer d’affaire le dit navire, avait déclaré un expert, il faut au moins compter sur 10 millions de dirhams (frais de remorquage : 7 millions et 3 millions de dirhams pour les formalités y compris l’expertise !!).
Par ailleurs, nous a fait savoir le capitaine K.GUENDAOUI, la courbe de stabilité du navire, peut être brutalement rompue si de l’eau pénètre accidentellement a l’intérieur du navire, en cas de porte ou panneau ouvert notamment. De plus les mouvements d’un volume liquide qui se déplace sous l’effet de l’inclinaison du navire, fait évoluer défavorablement la position du centre de gravité du navire et compromet sa stabilité. Les courant dans les soutes partiellement remplies, présente ce risque. Et il en est de même lorsque de l’eau a pénétré accidentellement dans les cales.
Mais l’état des choses, concernant cette situation et jusqu a preuve de contraire, nous rassure, notre capitaine, peut être résol»t, si on réussit le débarquement des soutes, c’est-a-dire le vidange des ballastes avant l’opération de remorquage du navire. Et ce par l’utilisation d’un pipeline, vers le petit port de refroidissement, se trouvant a moins de 50 mètres au sud de l’« épave ». La suite, est l’allègement du navire par déchargement de la cale une, par les moyens de bord (grues) vers une barge du côte bas bord du navire.
Nous quittons notre capitaine, sans perdre de vue ce mouvement de vagues, balançant, dans tous les sens ce géant des mers, FURNESS MELBOURNE, grandissant nos craintes, mais aussi, nous interpellant sur notre rôle commun, et aussi notre responsabilité citoyenne, dans ce grand chantier de la défense de l’environnement durable !
Mabrouk Benazzouz
Eljadida.com