A Azemmour, l’urbanisation tend a prendre une pente vertigineuse. Actuellement, la production du logement est caractérisée par l’importance de la promotion foncière. Ce sont neuf programmes sur dix qui offrent sur le marché immobilier des lots de terrain équipés a construire. Quant a la promotion immobilière privée, elle reste encore très peu développée. Du moins pour le moment.
Une enquête sur les ménages par SDAU (Schéma directeur de l’aménagement urbain) a été effectuée auprès de différents intervenants dans le marché immobilier. Il a été constaté que la valeur des terrains est conditionnée par des paramètres constants dont notamment la situation topographique par rapport aux périmètres urbains, par l’état de couverture en documents d’urbanisme, par le type de zonage prévu ou encore par l’éloignement ou la proximité des équipements hors site.
Appelée a devenir l’arrière-pays de la station Mazagan
Dans la ville, le prix du terrain brut reste malgré tout élevé. La valeur se situe entre 250 et 300 DH/m2 brut pour la zone destinée a l’habitat économique. Secteur très convoité. Ce qui équivaut a 2,5 et 3 millions de DH/hectare. Les terrains situés hors périmètre urbain et non ouverts a l’urbanisation se négocient autour d’un million de DH pour les grandes superficies. Après viabilisation, ces prix sont multipliés par 5, voire 10 par l’entremise des spéculateurs immobiliers.
En matière d’acquisition de logements, les salariés constituent plus de la moitié des actifs. Ce sont des fonctionnaires du secteur public et des salariés du privé. Les indépendants arrivent en deuxième position et sont constitués essentiellement d’agriculteurs et de commerçants.
Le parc logement a Azemmour se caractérise par une grande variété. De l’immeuble collectif, a l’habitat économique, la villa ou la maison traditionnelle et l’habitat rural en zone périurbaine. La part actuelle est estimée a 7.750 unités pour 8.080 ménages.
Rappelons que la ville d’Azemmour est située sur la rive gauche de l’Oum Er-Rabia a 15 km au nord de la ville d’El Jadida et a 30 km de Jorf Lasfar. Dans la hiérarchie des centres urbains de la province, Azemmour occupe le 3e rang avec une population de 36.722 habitants selon les derniers recensements, sur un territoire de 540 hectares. Sa situation géographique particulière fait de cette petite ville un point de passage obligé pour toutes les dessertes du littoral sud du Maroc. Bien qu enclavée par quatre petites communes rurales, Azemmour est promise a un bel avenir. Elle est a l’évidence appelée a devenir l’arrière-pays de la station Mazagan. Ce qui fera assurément de cette ville une destination touristique. Les responsables ont abandonné depuis longtemps l’idée de développement d’activités industrielles. Les opérations en cours pour la réhabilitation de l’ancienne médina affirment cette vocation touristique (cf.www.leconomiste.com). l’Etat avait débloqué une première enveloppe de 8,6 millions de DH pour le renforcement des infrastructures de la cité historique.
Actuellement, des travaux d’envergure ont redémarré pour son embellissement, grâce a une deuxième subvention de l’Etat se chiffrant a 37 millions de DH. Des projets pour l’éradication de l’habitat insalubre dans la ville sont également prévus. Ainsi, le quartier Souani El Mousse comprenant 250 ménages est en restructuration sur une superficie de 5 hectares pour un co»t de 7,5 millions de DH. Alors que la remise a niveau de la carrière et du Douar Draou, sis sur une superficie de 6 ha avec 234 ménages, nécessitera a terme 9 millions de DH. Pour Derb Nakhla, Rkaya Jilalia et Bab Laâguiba avec leurs 270 ménages éparpillés sur 5 ha, 4,8 millions de DH ont été débloqués pour leur restructuration. En projet également, le relogement de 100 ménages habitant dans des maisons menaçant ruine dans l’ancienne médina dans le cadre du programme Wifak initié par l’Erac.
Mohamed Ramdani
L’economiste