Azemmour Si l’histoire des fontaines publiques était contée

Les fontaines avaient constitué des points d’approvisionnement en eau aussi bien pour les habitants de la ville d’Azemmour que pour ses visiteurs. Ainsi, parmi les fontaines les plus belles distinguées par leur décor en zellige et leur aspect architectural décoratif figuraient notamment celle du Jamâa Lakbir (Grande mosquée) qui datait de l’époque mérinide et celle qui datait du XIe siècle, au temps de Youssef Ibn Tachfin, le troisième souverain almoravide.

Ces endroits qui, dans un passé très récent, étaient convoités par les passants et promeneurs pour étancher leur soif, faisaient la particularité de nos villes. Azemmour, l’une des plus anciennes et des plus pittoresques villes de la côte atlantique, était notamment connue de longue date pour ses fontaines éparpillées un peu partout. Les eaux fraîches d’Oum Er-rabie descendaient jusqu a ces innombrables robinets où étanchaient leur soif des passants accompagnés de leurs bambins, des affairés vaquant a leurs besoins ou de simples oisifs se prélassant sous les ombres des arbres

L’aberrance est au paroxysme : Azemmour, qui avait aussi l’art de coller presque a chaque nouvelle construction un bout de robinet donnant sur une voie publique, paradoxalement, perd ses fontaines publiques, une a une
Les fontaines publiques étaient utilitaires avant tout, néanmoins les Souverains marocains en firent construire a toutes les époques et dans tous les quartiers des villes, a des fins d’embellissement. Ils réparèrent, améliorèrent et perfectionnèrent le système de canalisations, tout en construisant d’autres aqueducs dans les campagnes proches de la ville. Soucieux d’embellir leur nouvelle capitale, les Sultans successifs la dotèrent de très nombreuses fontaines publiques, de fontaines de charité (sabil).

Autour des édifices religieux, on vit s’ériger des fontaines aux ablutions, nécessaires a la pratique de la religion. Toutes ces fontaines, qui impressionnaient immanquablement le visiteur étranger, étaient des symboles de puissance politique autant que d’évolution sociale. Ainsi, a travers les siècles, Azemmour, Fès, Marrakech, Rabat, Casablanca et d’autres villes s’enrichissaient de milliers de fontaines, dont certaines sont toujours debout, même si elles sont nombreuses a avoir été complètement abandonnées.

Si aujourd hui la fontaine est encastrée dans les habitations modernes et luxueuses, les “sabil” (fontaines) n’ont plus de nos jours de rôle purificateur, mais peuvent être néanmoins exploitées pour des fins touristiques et culturelles.

La, de part et d’autre de la cité du saint patron Moulay Bouchaïb, il n’y a pas si longtemps, deux fontaines publiques apaisaient la soif des uns et des autres ; et quand « dame pénurie» s’accuse, les riverains y venaient pour remplir leurs jerricans en attendant des jours meilleurs. Ces fontaines ne font plus partie du décor. Beaucoup d’habitués de ce lieu et non des moindres se rappellent encore de ces gouttelettes d’eau voltigeant ça et la léchant les passants. Maintenant allez y, jetez y votre regard : toutes, d’une manière ou d’une autre, ont été fatalement «harcelées» Une fois au seuil de ces points jadis humides, ce n’est plus le temps des vaches grasses, la déception sera d’autant plus grande pour ceux qui s’en souviennent encore de ce que furent ces endroits, maintenant délaissés, murés, cimentés, bardés par des tas de matériaux inertes.

notre avis, la réfection de ces fontaines publiques monumentales doit être classée prioritaire en raison de leur importance historique, artistique et sociale.

Plans de développement

Les plans de développement communaux, qui constituent un mécanisme de développement local basé sur la planification contractuelle et participative, ont été au centre d’une rencontre de communication tenue vendredi a El Jadida. Intervenant a cette occasion, le directeur de l’Equipement et de la planification au ministère de l’Intérieur, bdellatif Chadali, a indiqué que cette rencontre donne le coup d’envoi du processus de la planification stratégique et de l’opération d’élaboration et de mise en oeuvre des plans de développement dans les communes de la province d’El Jadida. Pour sa part, le directeur-adjoint de l’Agence de développement social (ADS), M. Karim Tahrit, a indiqué que l’Agence a initié plusieurs démarches en vue de perfectionner les missions qui lui sont dévolues.

Pour le gouverneur de la province d’El Jadida, Mohamed Lyazid Zellou, les plans de développement communaux concerneront toutes les communes rurales de la province, et ce dans le cadre d’un accord tripartite entre la commission locale du développement humain, la direction générale des Collectivités locales et l’ADS.

Cet accord est de nature a faciliter la mise en place des mécanismes de base nécessaires a la planification stratégique qui permettra, a travers le contrôle et l’accompagnement, l’élaboration de plans de développement en harmonie avec l’esprit de l’INDH, a souligné M. Zellou.

Abdelmajid Nejdi
Le Matin

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