Marrakech, samedi matin, le festival de cinéma a commencé hier soir dans une ambiance festive avec le cérémonial protocolaire habituel. Les acteurs défilent devant la foule ébahie et admirative. Le tapis rouge flambon neuf s’apprête a accueillir les souliers onéreux des vedettes de toutes les nationalités y compris ceux de la maroquinerie locale. Mais avant de fouler de vos yeux exténués les marches tortueuses de ces lignes descriptives et officieusement distancées, regardez ! Fixez bien la photo que voici !
Non ! Vous ne vous êtes pas trompés. Il s’agit bien de ROMY CHNEIDER ressuscitée ! la fleur de l’âge, que j ai aperçu a Marrakech au milieu des nombreuses « Eve » de la place du Palais, le samedi 15 novembre 2008 au 8ème FIFM. Cette jeune artiste, née d’un père intello, banquier d’origine amazigh et d’une Directrice d’une agence multinationale basée a Casablanca, habite a EL Jadida et possède un charme et une voix d’une rare beauté. On l’a vue poser en robe noire, a voler des photos avec un groupe d’acteurs et actrices marocains, ébahis, ravis, éberlués par la grâce et la gentillesse personnifiée du sosie de la princesse Sissi. La jeune doukkalie a revêtu a l’occasion, l’aspect d’une angélique lycéenne venue spécialement d’El Jadida pour assister au 8ème Festival de cinéma de la ville ocre, présidé cette année par le scénariste et metteur en scène américain BARRY LEVINSON. J ai pu également lire quelque part que les organiseurs de cette grande fête du cinéma, ont su allier l’orient et l’occident dans une belle mise en scène.
L’attente, avant midi, le soleil inonde les alentours du siège du Festival : le palais des Congrès. Devant la porte d’entrée, la foule chahute et trébuche pour bénéficier des invitations gratos devant un parterre de policiers en uniforme, qui veillent, impassibles, sur la bonne marche des événements. Les vedettes du cinéma marocain déambulent, prennent un bain de foule salutaire, certains s’attablent, siroter le café matinal au milieu du brouhaha supportable du public admirateur. J aperçois a l’occasion Mohamed EL KHIARI portant un magnifique « jabador » et rencontrant un vieux renard qui dit provenir du pays des « KOBCHE LABAKICH » !!???, Rachid EL OUALI est tout sourire avec les fans de tous âges, LATIFA AHRARE choisit de casse-cro»ter sur la terrasse du café d’en face en m adressant un sourire narquois, c’est que ma femme surveille les a côtés des coulisses, Mohamed EL JEM continue a avoir du succès auprès du jeune public et n’oublie pas par moments d’enlacer amicalement les vieilles et moins vieilles, normal elles aiment ça
Tout ce beau monde assiste au ballet agréable de la jeune ZINETTE alias ROMY CHNEIDER qui connait les artistes marocains pour les avoir visionné a l’œuvre dans les différents films et feuilletons du petit écran.
Ah ! Maintenant passons aux choses sérieuses ! La voila l’actrice marocaine Sanaa ZAIM, plus belle que jamais, s’adressant a l’auditoire select du Palais des Congrès. Ce dernier semble avaler toute ouïe les paroles caressantes de l’héroïne incontestée de « RAHMA » (long métrage d’Hassan EL FAD, film qui a fait des ravages auprès du marocain moyen dont je me réclame avec ferveur). On ne pouvait pas trouver meilleure artiste pour présenter un discours enchanteur qui honore cette année une personnalité pour les sacrifices qu elle a daignée offrir au monde du 7ème art, en l’occurrence SIGOURNEY WEAVER la courageuse dame qui a vaincu le monstre d’ « ALIEN ».
Le public-chéri lui, est derrière la barrière, il attend, impatient, énervé et combien heureux comme a son habitude, devant l’immense porte infranchissable du festival. Les organisateurs de la manifestation mettent en place les invités, essayent de ménager comme ils peuvent les nombreuses personnalités qui vont aller déclarer au monde entier que le FIFM est le plus bel festival de cinéma dans le monde entier.
Pendant ce temps la et du haut de son piédestal de conteur de l’humanité, Mr BARIZ représentant et témoin de la place millénaire de JEMAA LAFNA, captive l’auditoire de la grande salle du Palais des Congrès et raconte l’histoire des rois d’autrefois, un conte d’une époque ou l’univers était gouverné par les esprits maléfiques des djinns et les miracles insensés des lampes merveilleuses. Son langage ancestral et sa voix mielleuse crucifient l’assistance donnant a cet instant une dimension préhistorique intemporelle. c’est que le conteur marrakchi vient d’accéder, sans prévenir le caïd, au monde élitiste et hermétique des professionnels du 7ème art.
Et pour mot de la fin, je n’hésiterais pas une seconde a lancer un appel solennel a ces précieux festivaliers : n’ai-je pas le droit d’accéder en tant que journaliste a votre monde artificiel que nous ne pouvons hélas voir, que dans nos petits carrés magiques, peut-être que j arriverai a mieux en parler, une fois dehors
Tarik BOUBIYA
Eljadida.com