Cellule ! Tu es le modèle d’ordre exemplaire !

Cellule ! Tu es le modèle d’ordre exemplaire !

Cellule ! Tu es le modèle d’ordre exemplaire !
Imperceptible a l’œil nu mais dotée d’un savoir-faire,
Végétale, animale, bactérienne, fongique, virale, dans l’abécédaire,
Tu disposes d’une sacrée banque nucléaire !

Ton noyau est aussi performant qu un ordinateur
Où régulateurs, promoteurs, opérateurs
Peuvent s’exprimer a l’aide d’un code universel.
Ton gène peut accepter des plasmides exceptionnels.

L’information et le savoir-faire ainsi gérés
Sont exploités au mieux par tes satellites fédérés.
Autour de ton noyau, s’instaure un véritable réseau
Dont le moindre détail ne souffre d’aucun défaut.

Ce réseau est conçu pour le décodage de l’information,
La communication et, au besoin, la construction.
Il est aménagé en réticulum endoplasmique
Tapissé de ribosomes, boules aux calottes magiques.

De la traduction, sans faille, du message
Que porte l’ARN messager au court passage,
Il en résulte la biosynthèse des biomolécules
Indispensables aux nouvelles cellules.

Parmi les diverses protéines, premières biomolécules,
Les enzymes jouant un rôle essentiel,
En véritables catalyseurs garants de la santé sociale,
Agissent spécifiquement dans un ordre magistral.

Cellule ! Tu es le modèle d’ordre exemplaire !
Imperceptible a l’œil nu, mais dotée d’un savoir-faire,
Tes besoins sont puisés dans le milieu et via le soleil,
Source intarissable d’énergie pour tes hôtesses d’accueil.

Tes chloroplastes, en tant que convertisseurs dépollueurs,
Assurent l’équilibre (CO2 /O2) entre producteurs et consommateurs.
Les produits photosynthétisés, source de carbone inépuisable,
Sont stockés dans tes plastes constamment renouvelables.

Les chloroplastes, seules unités photosynthétiques,
Rivalisent avec les mitochondries, centrales fantastiques,
Qui ont une autonomie digne d’entités entières
Que l’on trouve dans tes espaces sous formes capsulaires.

Grâce a ta chaîne mitochondriale de transfert,
De l’énergie biologique (ATP) atteint une efficience de deux tiers.
La perte, du reste dérisoire, est estimée a trois pour cent.
Aucun moteur mécanique (Principe de Carnot) ne parvient a un tel rendement !

Cellule ! Dans ton cytoplasme si vaste, l’espace
S y prête tellement, a toutes les audaces,
Que les biosynthèses y trouvent leurs écoles
Et contribuent a la forme de tes vacuoles.

Jamais de mémoire de cellule, il n’y a eu dérapage,
Chaque fois qu il y a problème, tu répares le dommage.
Tes enzymes réagissent a temps pour maintenir le modèle
Et prévenir les attaques des microbes et/ou virus, intrus parfois mortels.

Hélas ! Ta vie dépend de deux critères contradictoires :
L’enthalpie, phénomène de conservation a l’équilibre notoire,
Et l’entropie que le désordre résultant pousse a l’exécutoire
Dont l’irréversibilité te condamne au four crématoire !

M. Ettalibi, Dr Sci., Rabat le 03-09-2009

* Ce poème est une version modifiée de l’écrit, de 1981, a l’attention d’un groupe de chercheurs, dont certains non biologistes, qui essayaient d’aider le Centre de Transfert des Biotechnologies de Marseille a se développer. Il a été publié en 1987 dans mon recueil « la recherche de l’espoir caché ». Le lecteur pourrait aussi se référer a mon rapport « Biotechnologies et Développement, Ronéo CNRS Marseille 1981 » ainsi qu a mes ouvrages « Expression et exploitation des gènes, Actes éditions, Rabat 1998, 2003 (120 p. format 21×27) » et « Biochimie des saccharides, Actes éditions, Rabat 2004, 584 p. (format 21×27) » pour des détails scientifiques plus fournis.

Moussa Ettalibi, Dr Sci.

Auteur/autrice