Les habitants de la cité portugaise n’en reviennent pas, ils ont fait, lundi vers 15 heures, une découverte peu banale dans les remparts de ce patrimoine historique classé mondial par l’UNESCO depuis le 30 juin 2004.
Un gros trou d’environ trois mètres de profondeur et un mètre de diamètre. Les prospecteurs noctambules, vraisemblablement surpris par quelqu un, ont du interrompre leurs fouilles, laissant sur place quelques outils de creusage, un tas de pierres, des talismans et de l’encens, tout ce qu il fallait pour une chasse au trésor.
Informés, les éléments de la brigade touristique de SRPJ d’El Jadida se sont vite déplacés sur les lieux de la découverte, avant d’être rejoints peu de temps après par les responsables des divers services de la s»reté provinciale, ainsi que par le délégué provincial de la culture.
Faute de pouvoir mettre la main sur des objets témoins de la richesse de cette civilisation marquée par les mélanges de cultures, les curieux prospecteurs ont prit la tangente et sont rentré bredouilles. Cette pernicieuse agression a laquelle les remparts de Cité Portugaise ont été victimes, soulève bien des interrogations.
Outre l’affaire des canons, en Mai 2006, le toit de l’église de l’Assomption de la Cité Portugaise s’est effondré sans faire de victimes. Les autorités locales avaient pris des mesures préventives, avant l’écroulement du toit, de crainte d’un éventuel effondrement et avaient érigé des barrières devant l’église, pour protéger les habitants et les visiteurs de la Cité Portugaise.
L’on se souvient que ce bien culturel de valeur historique exceptionnelle avait reçu un label selon un cahier des charges et un plan de gestion bien définis. Autant d’engagements, au moins sur le plan moral, pour la préservation et la restauration de cette édification séculaire. Des cautions pensées pour prendre aussi en considération la zone tampon entourant la Cité Portugaise. Des études préliminaires avaient été réalisées par le centre maroco-lusitanien, pour définir les actions a entreprendre. Parmi celles-ci et a court terme, la réalisation d’un inventaire complet des maisons menaçant ruine a l’intérieur de la cité, ensuite une opération de relogement des ménages qui les occupent. La restauration des parties de la muraille, notamment la tour de la Porte de la mer, a également été inscrite comme une urgence tout autant que le renforcement de la sécurité des 4 bastions de la cité en les dotant des portes massives, etc
Mohamed LOKHNATI
L’opinion