CIN : M 160503
C : Cas d’un Citoyen la Kafka
I : Identité Innocente
M : Maroc
16 : Le jour du 16
05 : Le mois de Mai
03 : l’année 2003
Parfois, nous participons avec des gestes, des actions, des choses que nous ne contrôlons pas. Cela a une influence directe sur nos émotions et sur les choix que nous faisons.
Je partage avec vous le synopsis de ce court métrage, et vous laisse en tirer vos propres conclusions.
Hippolyte Taine dit : « Pour être compris sans peine, il faut se donner beaucoup de peine »
En silence, dans la ville de « pas de chance », comme l’avait nommée l’écrivain Driss Chraïbi l’auteur de « Passé Simple », un jeune pauvre orphelin des années quatre-vingt avait de la chance et dans les années quatre-vingt dix cette chance est devenue une malchance. Et avec cette bonne ou malchance, entre le passé et le présent, et malgré sa pauvreté, il a fini par voir la lumière.
Parce que « les sciences de toutes sortes, ainsi que les innombrables découvertes de la civilisation moderne, sont un des bienfaits de la pauvreté et un de ses fruits. l’encre avec laquelle ont été écrits tant d’ouvrages n’est autre que le produit des larmes de la misère et du dénuement, et que, c’est dans les recoins oubliés de pauvres et sombres masures qu elle a jailli ».
Au printemps 2007, ce jeune homme va se trouver au bord d’une mer jeté comme un mort dans l’habit d’un prisonnier, coupable d’office et incapable de se retirer, impliqué dans une affaire qui a fait bouger tout un monde a la recherche d’une nouvelle identité vers un nouvel accès a la paix.
Enquête a la recherche de CIN : M160503
Carte d’identité d’un jeune citoyen, qui inconsciemment va trouver sur sa tête une étiquette collée, comme sparadrap avec un numéro: « M160503 », et qui se trouve perturbé comme dans le triangle de Bermudes, pour des raisons purement culturelles, idée strictement personnelle.
Ce jeune, que nous allons le voir sur les premiers plans au générique, jeté entre les vagues, tors nu, pantalon d’un prisonnier entre une enveloppe (Bande Passante) et une ancienne antenne Yagui et loin d’un bateau usé et cassé en deux, va nous plonger dans un monde où la réalité absolue devient relative, dans un monde où tout acte impossible est devenu possible avec consensus.
Un témoignage fou et furieux lorsqu on pense que nous avions vu avec nos propres yeux des corps déchirés et des morts enterrés vivants dans le réel pas en virtuel en Asie, en Amérique, en Europe et en Afrique.
Ce jeune homme va nous mettre dans le bain, pour passer l’action. l’action finit par une réalité quatre tons et chaque saison avec son temps, comme symphonie d’une vie travers l’histoire avec un nouveau savoir vu d’une fenêtre de l’Espoir.
Avec des effets réels, on va voir notre jeune citoyen, marcher sur les vagues dans l’espace de l’audio scriptovisuel pour le revoir parler de lui dans la réalité.
Brave jeune citoyen, va devenir une réalité qui résiste et résiste encore et encore contre le malheur de l’autre, et spécialement depuis qu il a découvert ce Sparadrap sur sa tête, il va se réveiller entouré de tous les moyens de transmission et diffusion, comme un semeur d’une nouvelle culture. Culture des regards.
Ses regards et ses mouvants de la tête vont répondre tous les sens de droite gauche et de gauche droite, du haut en bas et du bas en haut, et dans chaque sens la TV répond notre place :
A droite, voit les événements de l’Hiver 2005, le tsunami en Asie
A gauche, voit les événements de l’automne aux USA le 11 septembre 2001
En haut, voit les événements d’Eté 2004 et 2006, la guerre du Liban
En bas, voit les événements du printemps 2003, le 16 Mai au Maroc.
Chaque mouvement soit par la tête soit par le visage, est dosé de messages, messages de silence qui va nous faire plonger dans un trou de peur et du courage, dans un monde plein de contradictions et de vengeances a l’aveuglette.
Au long de ce court-métrage, on va assister au jugement d’une identité et d’un identifié « CIN : M160503 ». Et sans se rende compte, tout le monde va être impliqué dans une non-assistance une vie en danger, et par se trouver dans son silence dans une forêt sans loi et sans règles du jeu, dans une affaire loin des sacs de drogues ou de dynamites, et loin d’être ou avoir br»lé.
Et c’est le pouvoir des mots et la vérité de l’Histoire qui vont libérer notre jeune citoyen, qui dans les dernières séquences, va nous envoyer son message fort travers des écran de télévision entre mer et terre et le ciel :
« CIN : M 160503 »
« 100/100 Fabriqué ici »
CIN : M 160503 (court-métrage)
El Bachir Boukhairat