Le rideau est tombé dimanche sur le festival du filme d’exploration et de documentaire d’El Jadida dans sa 2ème édition. Beaucoup d’expérience et de maturité gagnées par rapport a la première édition et tout porter a croire que la 3ème ne serait encore que meilleure. Cette édition a aussi mis a nu l’absence de toute infrastructure appropriée pour ce genre de manifestation culturelle et plus particulièrement l’état lamentable où se vautre le théâtre municipal, au grand dam des invités étrangers de ce festival et a la grande indifférence des autorités concernées
Sans trop tarder sur cette triste note, la palme de réussite de cette 2ème édition revient sans le moindre doute a ses organisateurs. M. Dourrachad et A qui, malgré l’absence de moyens ont relevé le pari. Les cérémonies de clôture ont eu lieu devant une salle archi comble de cinéphiles mordus du film d’exploration et de documentaire, alors que faute de place, des dizaines d’autres spectateurs sont restés dehors et durent attendre jusqu a 23 heures avant de rebrousser chemin.
Placé sous le thème “Les d’exploration et documentaires, miroir des traditions et des coutumes des peuples”, le programme de cette édition a gratifié le public d’un programme aussi riche que varié et lui a ouvert des horizons multiples de découvertes de la ville tout en valorisant son héritage culturel local.
L’héritage culturel d’El Jadida a été a l’honneur d’abord a l’honneur avec la programmation de plusieurs oeuvres cinématographiques inspirées ou tournées dans les remparts historiques de la ville. Pour ne citer qu “Othello” d’Orson Welles, lauréat d’une Palme d’or en 1952, et qui demeure l’unique consécration majeure enregistrée au nom du Maroc dans les annales du festival de Cannes.
Le festival a par ailleurs rendu hommage a Latif Lahlou, avec la projection de son film “Soleil de Printemps” (1969), un des films fondateurs du cinéma marocain. Cet hommage a été l’opportunité d’évoquer l’itinéraire de l’un des pionniers du cinéma marocain dont le dernier film “Les jardins de Samira” qui l’avait propulsé au devant de la scène. Ce fut l’occasion pour le public de faire aussi la connaiassance d’autres artistes non moindres, comme Mohamed Ben Brahim, Mohamed Razine, Abdelaziz Hajji, Touriya Laktib et le critique du 7ème art Khalid Khodari. La présence du cinéaste et journaliste algérienne Nassma Hilali, du producteur Emirati Saleh Karama et le président du centre culturel Portugais George Bennito ont rehaussé les cérémonies d’ouverture de cette 2ème édition.
Au cœur de la programmation de cette édition, le cinéma portugais a également été présent avec la projection d’une sélection représentative de cette cinématographie qui s’impose aujourd hui comme l’une des plus originales de la région euro-méditéranéene.
Plusieurs films marocains et étrangers, fiction et documentaires, portant sur les thématiques du voyage et de l’exploration ont été aussi au menu. Les projections ont eu lieu dans différents lieux de la ville, notamment en plein air a la Cité portugaise et au théâtre municipal d’El Jadida, dans le souci de rapprocher ce genre cinématographique au public local et surtout les jeunes.
Côté activités parallèles, beaucoup de jeunes ont par la même occasion bénéficié de plusieurs ateliers de formation sur les techniques du montage, la prise de vue et la prise de son, alors que de l’autre côté, le public a fait la découverte lors d’une exposition des costumes et accessoires de cinéma dont certains ont servi dans le tournage de films célèbres.
Organisé par l’association « Ahfad Ibn Batouta », force est de reconnaître que le Festival du film d’exploration et de documentaire a été un véritable tremplin pour la promotion de la culture et du 7éme art dans la région Doukkala-Abda et au Maroc.
Durant quatre jours exceptionnels, ce rendez-vous incontournable des amateurs d’un cinéma a part a permis a tous, petits et grands, de vivre et de découvrir les plaisirs du film d’exploration et de documentaire. A l’année prochaine !
PHOTO : Souvenirs du festival du film d’exploration et de documentaire d’El jadida
Mohamed LOKHNATI
L’OPINION
