El Jadida semble vouloir développer une politique culturelle plus intensive et c’est tant mieux. Depuis quelques temps, les écrivains y croisent les peintres, les conférences et les forums se multiplient, les concerts de l’été et les festivals sont en pleine préparation.
Une chose est s»re, en tous cas, la peinture commence a trouver un public, a l’instar des grandes valeurs culturelles comme Casablanca, ou Essaouira.
Une dizaine de peintres doukkalis ont témoigné récemment, a la galerie Chaibia, en plein coeur de la Cité portugaise, de leur talent en présentant chacun une de leurs oeuvres.Cette même galerie accueille, depuis quelques jours d’étonnantes « correspondances », fruit d’une rencontre entre un poète marocain, Yassin Adnan et un peintre français, Etienne Yver.
Tout a débuté a Marrakech, fin 2006. Yassin venait de publier, aux éditions Marsan, un recueil de poèmes : « Le récif de l’effroi » ; Etienne était l’invité en résidence, de l’Institut Français.Tous deux ont tenté un partage de leurs émotions, chacun selon son style et son tempérament. Il ne s’agissait ni d’illustrer le poème de l’un ni de traduire en mots les couleurs de l’autre. Ils ont convenu de réunir leur talent, leur sensibilité ; le résultat peut se contempler dans ces « correspondances » exposées jusqu’au 17 avril 2008 par l’Alliance Franco-Marocaine d’El Jadida, sous la majesté des vo»tes de la Galerie et que l’on peut voir dans la galerie de photos jointes a ce texte. Ah ! Que Chaibia serait heureuse !
Michel Amengual
Eljadida.com