Par monts et par vaux, on ne fait que courir,
Cherchant par tous les moyens a s’affranchir
De ce qui fait souffrir. On exhale un soupir
En misant sur l’effort colossal a fournir.
Quand la source tarie n’a plus rien a offrir,
L’autruche dresse ses ailes pour déguerpir :
« Quiconque sait vivre et s’unir
Se laisse mourir sans frémir ni sans coup férir ».
Ah ! Courir sans réfléchir peut anéantir
L’immense désir d’agir, de découvrir
Et de choisir le bled perdu où atterrir,
Même s’il y a des chances d’y réussir !
Mieux vaut tenir bon pour finir et s’en sortir,
Car le vide autour des voies a parcourir
Hante les leaders d’opinions a m»rir
Et les spationautes désireux d’amerrir.
Au risque de périr dans le pur plaisir,
A quoi peut servir de s’enquérir du souvenir
Sans bannir les verbes avilir, haïr, salir, ?
Surtout si on ne sait point se polir sans pâlir.
Les chevaux, les lévriers sont prêts a bondir.
Quand les uns se donnent tout le temps pour hennir,
Les autres ont peur de ceux qui vont les accueillir,
Car tout dépend des performances a obtenir.
A toutes jambes, on ne cesse de partir
Vers tous types de spectacles et applaudir
A l’odeur de viandes en train de rôtir
Sans avoir a cogner a l’huis avant d’ouvrir.
Moussa Ettalibi, Dr Sci.
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