Huit photographes et plasticiens nationaux et étrangers ont «pris possession» pendant une semaine de la ville d’Azemmour. Tous les jours, ils ont sillonné les rues de la petite ville, armés d’appareils photos, «volant» des clichés. l’objectif est de réaliser des prises de vue qui seront d’abord exposées et ensuite publiées dans un livre. l’Association des amis d’Azemmour s’est associée a la Faculté des lettres pour organiser les 7es Rencontres photographiques dans la ville antique du bord de la rivière Oum Er-Rabia. «Le but de la démarche est d’aider, par le truchement de la photo, la ville d’Azemmour a renaître. Ces artistes veulent contribuer par le biais de l’art au développement de la ville», explique Driss Azdoud, professeur universitaire a l’origine du projet. De fait, les huit artistes avaient pour mission de «s emparer de l’âme de la petite cité», d’en saisir la poésie et d’en exprimer l’énergie. Il leur a été également recommandé de rendre hommage aux femmes, aux enfants et aux hommes qui vivent a Azemmour. «Et dont le regard ne s’est pas éteint en dépit d’une situation socioéconomique désavantageuse», ajoute Azdoud. Les photos issues de la résidence seront exposées au Maroc et a l’étranger. Les organisateurs attendent beaucoup de la publication dans un livre d’art pour le rayonnement d’Azemmour. Les huit artistes sont des professionnels confirmés. Il s’agit de Martine Derain, Hicham Benohoud, Mohamed Elbaz, Denis Dailleux qui se sont déplacés depuis la France. Hassan Darsi et Ali Chraïbi sont du Maroc. Lamia Naji vient d’Espagne et Nadia Mahi de Belgique. A noter que Mohamed Elbaz participe a «Africa Remix» qui est la plus grande exposition au monde dédiée a l’art contemporain en Afrique.
Par ailleurs, le cinéaste Pierre-Luc Colombani a réalisé un film documentaire sur Azemmour. Il a accompagné les artistes tout au long de la résidence. Il a été assisté par Driss Azdoud et les étudiants de l’atelier vidéo de la faculté.
Enfin, la conception graphique du livre a été confiée a Julien Boitias. Ce graphiste a déja réalisé de nombreux livres de photographie. Les tirages en noir et blanc seront réalisés par Michel Paradinas considéré comme l’un des meilleurs en France. Il a gagné de nombreux prix au festival de la photographie d’Arles.
Chaque artiste a été assisté par un ou une étudiante de la faculté des lettres d’El Jadida. Des étudiants portés sur les métiers de la photographie et qui ont pu apprendre des techniques nouvelles dans le voisinage de ces professionnels.
M. R.
L’Economiste