Cosumar a peiné au cours de l’exercice précédent pour limiter les dégâts, face a une conjoncture défavorable marquée notamment par les conditions climatiques sévères et le renchérissement du fuel. De même, les nouveaux investissements de la filiale du Groupe ONA, dans la filière sucrière, ont impacté ses résultats.
Ainsi, Cosumar a terminé l’année 2005, avec un résultat net en léger recul de 1,1%, un résultat d’exploitation qui accuse une baisse de 1,4% et un résultat courant en retrait de 7,5%.
«En 2005, l’activité du Groupe Cosumar a été marquée par des conditions climatiques sévères ayant endommagé les cultures sucrières, notamment la canne, une forte augmentation des prix d’achat des matières énergétiques et par une accélération de la rationalisation des effectifs», a expliqué Mohamed Fikrat, P.-D.G. de Cosumar.
En effet, la production agricole dans les périmètres sucriers a subi l’incidence négative des conditions climatiques.
La production du sucre dans les quatre sociétés sucrières passe ainsi, précise-t-on, de 360.270 tonnes en 2004 a 318.234 tonnes, soit une baisse de 11,7% par rapport a 2004. «Mais, le recul de la production n’a eu qu une incidence limitée sur le volume des ventes de sucre», a-t-on nuancé.
Il est a signaler que le marché national de sucre a atteint 1.070.000 tonnes en 2005, soit une croissance du marché de 1,7% par rapport a 2004. La consommation annuelle du sucre par habitant est de 35 kg en moyenne alors que celle dite de «bouche» représente près de 80% de la consommation totale.
En ce qui concerne les résultats, Cosumar a enregistré un chiffre d’affaires de 3,25 milliards de DH, en progression de 3 % (95,7 MDH) par rapport a 2004. «Les prix de vente du sucre étant restés stables, cette évolution traduit l’accroissement du même ordre du volume des ventes», explique-t-on.
Pour le résultat d’exploitation, il est de 406,7 millions de DH, soit une baisse de 1,4 % par rapport a l’exercice précédent. «Les renchérissements du fuel intervenus en mai et en aout 2005, successivement pour 15 % et 10 %, ont été résorbés pour une large partie par l’amélioration des performances des sucreries des Doukkala et l’appréciation du volume des ventes», a-t-on précisé.
Quant au résultat courant, il a enregistré un recul de 7,5% (-34,2 %), imputable, selon le management de société, a l’augmentation de la charge financière liée aux investissements réalisés au cours de l’exercice pour 1,78 milliard de DH. Par conséquent, le résultat net a accusé une baisse de 1,1 %, s’établissant a 245 millions de DH. «La diminution du résultat avant impôt est compensée en partie par l’incidence sur l’IS de l’évolution des provisions aussi bien réglementées (10 millions de DH) que pour risques et charges (30 millions de DH).
Les comptes consolidés, avec l’acquisition par Cosumar des sucreries qui appartenaient a l’Etat (Suta, Surac, Sunabel, et Sucrafor), montrent des résultats en régression.
En ce qui concerne les perspectives, la société compte achever l’extension de la capacité de traitement de Sidi Bennour a 15.000 tonnes par jour a compter de la campagne 2006.
De même, ajoute-t-on, «la mise en œuvre du projet d’intégration des sucreries va se traduire par un important programme pluriannuel de développement visant leur mise a niveau et l’amélioration de leur rentabilité».
L’année 2006 devra connaître également «la réalisation des premiers gains de synergie tant sur le plan commercial qu a l’achat».
Lahcen Oudoud
LeMatin.ma