Au lendemain de la soirée de Nass El Ghiwane donnée au parc Mohammed V le 26/07/2010, les lieux étaient dans un état apocalyptique, tel qu aucune personne sensé, ne pouvait continuer a rester indifférente.
Cette fête qui devait être synonyme d’art et de culture, a dévoilé malheureusement, le fossé qui sépare une partie de notre jeunesse de ces belles choses, relevant encore pour certains de la pure fiction.
Le chois de tels lieux pour l’organisation de tels événements par des « organisateurs » souvent véreux, est aussi condamnable que ces actes de vandalisme opérés par une telle « jeunesse ».
Parmi les ravages occasionnés par ces sauvages : LE DRAGONNIER.
Combien parmi ces « jeunes » et ces pseudo organisateurs, savaient que ce sont de tels arbres qui faisaient du parc Mohammed V, l’un des plus somptueux du Maroc. Planté sous Lyautey, qui voulait faire de la capitale des Doukkala, la Deauville du Maroc, ce jardin était naguère étonnant par la variété d’arbres qui y poussent.
Le dragonnier est un arbre extrêmement rare au Maroc, un arbre mythique qui peut atteindre 20 m de hauteur, et qui a l’allure d’un grand parasol.
L’espèce est emblématique de l’île de Socotra au Yémen où elle daterait de la préhistoire, mais aussi des Canaries espagnoles et de Madère la portugaise, où existe un spécimen daté de plus de 2000ans. On a découvert en 1996 dans le haut Atlas marocain une sous espèce sauvage ainsi que d’anciens dessins rupestres réalisés avec la résine de dragonnier. La sève qui s’écoule des blessures de cet arbre prend en effet en séchant une couleur rougeâtre, ce qui lui a valu le nom de « sang du dragon ». Les anciens romains l’utilisaient d’ailleurs comme colorant et en faisaient le commerce. Avec sa résine, on en fait aussi du vernis. La légende attribue au dragonnier et au « sang du dragon » des vertus magiques thérapeutiques et aphrodisiaques.
Cet arbre trônait naguère, majestueusement au milieu du parc Mohammed V prés d’une sculpture de R. Jacquier réalisée en l’an 2000.
Et parce qu une jeunesse pourrie, combinée a des organisateurs irresponsables qui tels des ânes ignorant les bienfaits et la beauté du gingembre, (traduisez) cet ARBRE a été assassiné a jamais.
Mais qui a parlé de la charte de l’environnement ?
Abdellah HANBALI
AHDATE DOUKKALIA