Avant chaque match du RAJA a El Jadida on sent l’odeur de la partie dans les rues silencieuses et tranquilles de la capitale des Doukkalas. Quelques heures avant le match, on voit de temps a autre, des jeunes supporteurs de la « banlieue casablancaise » sillonner les rues et les grands boulevards de la cité, question de quémander quelques dirhams aux marcheurs, aux automobilistes et parfois aux clients attablés de certains cafés. On raconte que ces jeunes désœuvrés suivent leur équipe partout où elle va et a n’importe quel prix, fut-ce au prix de leur vie, comme ce qui est arrivé la semaine passée a ce jeune supporteur qui a fini dans sa course folle du dernier match du Raja, broyé entre les roues d’un autobus dans une artère de Casablanca. Une minute de silence a été observée en sa mémoire en début de la rencontre de cet après-midi du mercredi 5 novembre 2008.
Inutile de parler des premiers instants de ce match qui a commencé a 100 a l’heure, les deux équipes veulent continuer a se maintenir dans le haut du classement. A la 15ème Minute l’arbitre siffle un penalty très sévère a cause d’une main involontaire du stoppeur du DHJ, ABDELOUAHED ABDESSAMAD, penalty transformé par METOUALY MOHCINE. Quelques minutes plus tard, HAMMAL le brillant défenseur jdidi sort, remplacé par NOUSSAIRE NOUREDDINE. Cette sortie va influer sur l’efficacité de la défense du DHJ qui ne tarde pas a subir les assauts du Raja.
L’équipe d’El Jadida tenta quelques incursions sans résultat apparent a la 21ème puis a la 27ème Minute. Les pieds et jambes doukkalis sont mis a rude épreuve par des casaouis rapides et vigoureux, un jeu qui casse et qui en a fâché plus d’un A la 29ème Minute l’arbitre récidive dans ses frasques en faveur du Raja et offre un 2ème penalty aux visiteurs, alors que le défenseur ABDELOUAHED ABDESSAMAD dans son tacle a l’encontre de JLAIDI, était parvenu a dévier la balle, objet du litige, en corner.
c’est le sympathique public jdidi, présent dans les tribunes qui commençait a huer la scandaleuse décision, la grande équipe du Raja (tout comme l’ASFAR) n’ayant pas besoin d’un coup de pousse arbitral pour vaincre ses adversaires, fussent-ils de la trempe du DHJ. Cette deuxième balle arrêtée est transformée par JLAIDI et porte le score a 2 a 0 en faveur du RAJA de Casablanca. A la 35ème Minute, coup franc a 30 mètres contre MOUSSA SOULAYMANE qui écope d’un carton jaune, l’arbitre est a la fois laxiste avec les verts et très sévère avec les locaux.
On ne va pas s’étendre sur cette maladie qui s’est emparée des arbitres marocains, une maladie qui gangrène le football national et décourage un public amplement saturé du favoritisme bête et flagrant qui sévit au profit de certaines équipes. A ce titre et ulcéré par les décisions rocambolesques de l’arbitre de la rencontre qui a opposé les widadis a l’ASFAR, l’entraineur du WAC BADOU ZAKI a carrément perdu son self-control en choisissant d’en découdre avec les mains contre l’horrible juge. Rachid DAOUDI, son propre adjoint a expliqué calmement aux medias après le match, que si les hautes Instances du Football National veulent sacrer l’ASFAR champions dès maintenant, qu ils préviennent les autres équipes que la bagarre du reste du peloton sera pour la 2ème place du classement
40ème et 42ème Minute, TAYER et MITOUALY ont respectivement failli marquer avant la mi-temps. Le premier, déborde sur la droite et tire a bout portant dans les airs et sans atteindre le cadre. Le deuxième, dribble tout le monde, même le gardien et réussit a centrer a JLAIDI dont le tir est contré in extremis par la tête de SAASAA dont la balle est déviée sur la barre, qui revient ensuite aux défenseurs locaux qui dégagent très loin devant.
En seconde mi-temps les doukkalis se sont rués dans le territoire du camp adverse afin de revenir au score. A la 53ème Minute REDA RIYAHI s’incruste dans la défense rajaouie, fait une passe décisive a LAHOUA qui centre a son tour en milieu de la surface de réparation, MOUSSA SOULAYMANE surgit de nulle part et marque d’un tir sec et placé sur le flanc gauche des filets de YOUSSEF ATTABA, a ce moment la le score est de 2-1 pour les rajaouis.
La partie va ensuite se réchauffer et ROMAO l’entraineur rajaoui réfléchit a la façon de conserver ce bon résultat. Alors, les coups francs se succèdent et ne se ressemblent pas, de part et d’autre. Les verts « se meurent » s’entortillent comme les égyptiens, se recroquevillent a chaque contact sain ou malsain. Les minutes s’égrènent, le jeu est constamment ralenti, cassé et meurtri. Les rajaouis parviennent a conserver ce score qui les propulse a la deuxième place du classement. Ni l’art ni la manière n’y était et tout a assisté a une partie hachée et débridée qui a été gagnée a la faveur du favoritisme arbitral et d’un antijeu qui a laissé le public connaisseur sur sa grande faim.
Tarik BOUBIYA
Eljadida.com