Les 2.000 spectateurs du Stade Hassan II qui ont bravé le froid et défié les caméras de cette chaîne T.V qui transmettait en direct, auraient bien aimé fêter l’Aïd du mouton et la fin de l’année par un festival de spectacle et de buts.
Las pour eux et pour les téléspectateurs nationaux, et du reste de la planète, ce MAS-DHJ méritait a peine le… huit-clos !!
D ailleurs, le gouvernement de M. Jettou qui consent a débourser des milliards pour notre championnat pour relever l’image de notre football national, ce gouvernement serait bien avisé d’imposer a nos chaînes T.V d’enregistrer, d’abord, nos matches de championnat dans leurs studios et de ne transmettre sur les ondes satellitaires que les matches exceptionnels de niveau décent.
Même que l’ASMEX, Association Marocaine des Exportateurs – devrait intervenir pour veiller a ce que le « produit fooball marocain a l’export » soit suffisamment « clean » avant de lui coller le label « passed » aux postes douaniers…
Bref, en attendant une certaine prise de conscience de ce côté-ci de l’image-morocco, revenons a la grisaille du Stade Hassan II où le coup d’envoi était précédé d’une minute de silence a la mémoire de Feu Abdelhaq Massano. Ex-président de la talentueuse équipe du Wafaa et dirigeant du MAS, Abdelhaq laisse derrière lui le souvenir d’une figure sportive dévouée sans limites a cette fantastique formation d’un bouillant quartier populaire de la médina de Fès et du club fanion de la capitale spirituelle. A côté du football, Abdelhaq a milité jusqu a ses derniers jours pour la cause du cinéma marocain en investissant dans plusieurs salles de la ville…
Le MAS se présente avec son n°10 Hassi qui tente d’inspirer les siens au milieu et en attaque. Il le fera tant et si bien qu il sera crevé assez tôt pour être relevé en 2ème mi-temps, alors que l’inverse aurait mieux servi son club.
Omar, sur un premier coup franc servit magnifiquement Kherrazi qui reprend d’un bolide de la tête juste a côté.
A la 23ème, Hassi récidive cette fois – vers Bidodane dont le tir raté profite a Maghraoui qui canonne vers les… palmiers.
L’instant d’après l’incident est évité de justesse. Bidodane part nettement hors-jeu, tout seul, devant la passivité du juge de touche. Heureusement pour notre « Produit a l’export » l’avant fassi loupe le but !
Le match est bel et bien engagé de part et d’autre, mais sans véritable fond de jeu.
Le Kick-and-rush règne sur la pelouse.
Kherrazi rate une nouvelle reprise sur centre de Mssassi juste avant la pause.
Au retour des vestiaires, Hassi laisse la place au jeune Souabhi qui sera a son tour remplacé devant la stupéfaction du public.
Malgré le forcing des locaux, le coach jdidi Diop laisse le jeu ouvert, mais les Massaouis ne peuvent profiter de leur ascendant en l’absence d’un véritable milieu cuisinier et d’une ligne d’attaque sans ailes et finalement réduite au seul Mostafa Bidodane a qui on continue de demander de jouer le Père Nol pourvoyeur de cadeaux…
Maghraoui tente de suppléer a l’ex-rajaoui sur un lob qui oblige le gardien jdidi a reculer jusqu a heurter son crâne sur la transversale. Ce qui provoque un arrêt de jeu qui s’ajoute a une longue série dont M. Arich n’en fera que peu de cas au décompte final.
La meilleure occasion des visiteurs intervient a la 67ème mn lorsque Senaji rate un but apparemment facile. Tandis que Riahi court partout, mais sans parvenir a afficher son tranchant habituel.
Et c’est de nouveau Bidodane qui parvient a éviter la sortie du keeper Lama mais au lieu de servir un partenaire mieux placé, il tente le croisé insensé.
Devant le gâchis d’un Bidodane mal inspiré, le banc de touche fassi ne bougera qu a la 89ème mn pour lancer a froid un Aït Azza qui continuait de se rouiller les os sur les bâches. Sa rentrée ne changera rien au score qui restera vierge.
Anas LAHRICHI
L’opinion