L ouverture de cette manifestation a été marquée par les allocutions des organisateurs. Ainsi, les intervenants a l’ouverture des travaux ont relevé qu Amnesty International ne s’intéresse pas uniquement a la question de violation des droits de l’Homme, mais aussi a l’action préventive a travers l’éducation aux droits de l’Homme.
Ils ont rappelé que la politique de l’enseignement au Maroc s’inscrit dans une stratégie de renforcement de cette éducation et son intégration dans le système scolaire, et ce, dans le sillage des mutations que connaît le pays et conformément a une politique volontariste de consolidation de la démocratie et de modernisation des institutions, tout en étant conscients que l’enseignement est le seul moyen de qualifier l’être humain a participer a l’édification de la société et a relever les défis. I
ls ont également évoqué les réformes que connaît le secteur de l’enseignement, dont la révision des programmes et méthodes pour l’ancrage des droits de l’Homme et la diffusion des valeurs de respect, de tolérance, d’égalité et de justice.
Selon le docteur Mohamed Mâazouz, directeur de l’AREF Doukkala-Abda, cet atelier vise a doter les participants de techniques et de méthodes éducatives innovantes pour préparer de nouvelles générations nourries des valeurs universelles des droits de l’Homme, du dialogue, du respect et de la compréhension de l’autre et récusant le fanatisme, la haine et le racisme, en vue de leur permettre de s’investir dans une vie sociale solidaire, basée sur la tolérance, et pour qu elles soient en mesure de participer de manière efficace a une société libre et démocratique. Animé par des professeurs et des chercheurs de renom, tels Mohamed Al Aziz et Fatima Zahra Yassine, cet atelier a été un véritable espace d’approfondir les débats a travers les ateliers de travail, les exercices et les activités interactives sur un ensemble de sujets ayant trait aux droits humains et aux expériences vécues Le but espéré par les organisateurs est de préparer des projets d’éducation aux droits de l’Homme, auxquels devraient contribuer dans la mise en œuvre, le gouvernement et la société civile.
Ces projets devraient généralement cibler l’éducation aux droits de l’Homme des enfants et des jeunes, et ce, a travers la création des espaces ouverts d’échange, et de relations démocratiques au sein de l’école et de la famille, consolider les droits de la femme a l’intérieur et a l’extérieur de l’environnement scolaire, procéder a la révision des cursus et livres scolaires et profiter pleinement des masses médias, du théâtre, du cinéma, etc l’accent a été aussi mis sur l’éducation aux droits de l’Homme au niveau sociétal, et ce, a travers la dynamisation de la société civile, le développement de ses compétences et son encouragement a coordonner et a coopérer avec le secteur gouvernemental, en partant du principe que l’éducation aux droits de l’Homme au sein de la société est une responsabilité commune et partagée. Selon Mme Alaoui Malika, cadre pédagogique bénéficiant de cet atelier : «cette formation était aussi centrée sur la question «comment» concevoir, livrer et évaluer une formation sur les droits humains ainsi que sur le développement d’une approche systémique a l’éducation aux droits humains.
En plus, les participants ont parfait leurs connaissances sur la méthodologie relative a la conception de la formation aux droits humains. Ils ont eu ainsi l’occasion de mettre en action leur apprentissage. Ils ont préparé un modèle de session de formation aux droits humains aux autres enseignants de leurs établissements qui leur servira de base pour évaluer le degré d’assimilation de la formation. “J ai la nette conviction que maintenant je peux planifier et développer de la formation aux droits humains efficace pour des groupes cibles spécifiques et d’animer encore plus efficacement un club scolaire d’éducation aux droits humains», annonce A. Maâzouz. Les séances de travail de cet atelier ont été axées autour de trois thèmes a savoir “La réflexion et l’échange de points de vue sur les expériences locales en matière d’éducation aux droits de l’Homme”, “L élaboration d’un plan d’action pour créer et mettre en œuvre les clubs des droits de l’Homme au sein des établissements de l’enseignement” et “La formation sur le contenu de la déclaration mondiale des droits de l’Homme, de la convention des droits de l’enfant et des autres conventions mondiales en relation avec le sujet des droits de l’Homme”.
L’école de la démocratie
Le système éducatif, en posant comme principe le droit de chacun a l’éducation, en programmant une éducation civique obligatoire a l’école élémentaire et au collège, en incitant les enseignants a pratiquer l’éducation aux droits de l’Homme, a mis en place ce que l’on peut considérer comme le socle d’une éducation aux droits de l’Homme.
Ainsi, la transmission des valeurs, la formation du citoyen, la considération des droits de l’Homme sont devenues le centre de l’éducation civique dispensée par l’école. Car l’éducation aux droits de l’Homme constitue l’une des fonctions de l’école marocaine. La Charte nationale d’éducation et de formation, et afin de créer l’école de la démocratie, attache une grande importance a ce que soient encouragées et généralisées des pratiques d’enseignement et d’éducation qui permettent a tous les enfants et a tous les jeunes de notre pays de comprendre le sens et la portée des droits de l’Homme, leur valeur universelle, leur rôle dans la lutte contre les exclusions, les discriminations, les diverses formes de racisme. d’où la volonté politique d’instituer durablement une éducation aux droits de l’Homme qui comprend l’enseignement de ces droits dans l’ensemble du système
éducatif.
Abdelmajid Nejdi
Le Matin