L été, la station balnéaire d’El-Jadida est bondée de touristes. Ces derniers en apprécient la plage et les nombreux sites historiques. Seulement, la ville se retrouve parfois débordée par ce trop-plein de visiteurs. La circulation y devient difficile, les services de nettoiment peinent, et l’offre en hébergement est saturée.
Cette année, des mesures ont été prises pour remédier a toutes ces difficultés. d’abord, pour répondre aux besoins des vacanciers, les autorités locales ont lancé le processus d’aménagement d’une zone dédiée au tourisme national dans le cadre du plan Biladi au niveau de Sidi-Abed. Une station balnéaire située a une quarantaine de kilomètres au sud d’El-Jadida, en allant vers Oualidia. Le projet, qui a pour objectif de créer une capacité d’accueil d’environ 6.000 lits, est prévu sur une superficie de 40 ha. Selon le cahier des charges, il sera constitué d’une zone camping selon des standards internationaux, de résidences touristiques, de villages de vacances touristiques, d’hôtels et d’un espace d’animation, de loisirs et de sport. l’appel d’offres international a été émis par le département du Tourisme le 4 juillet dernier. Et l’ouverture des plis est prévue en décembre. l’approche de l’aménagement est presque la même que celle du Plan Azur. l’Etat assurera le support foncier ainsi que des aménagements hors site. «L aménageur sélectionné aura a charge de réaliser les infrastructures in situ et les superstructures d’accueil », indique Noureddine Sraidi, délégué provincial du Tourisme a El-Jadida. Le projet est conçu pour répondre a une flagrante sous-capacité en lits.
Ce programme touristique d’envergure arrive a point nommé. En effet, la région voit, au plus fort de la saison estivale, arriver une population importante de vacanciers. Actuellement, toutes les unités d’accueil classées ou non de la province affichent complet. Les hôtels, les campings ou les maisons d’hôtes ont fait le plein. A noter que les unités classées sont au nombre de 20 au niveau de toute la province. Mais il reste que le déficit en capacités hôtelières moyen de gamme constitue l’un des points faibles majeurs de la ville.
La population résidant dans la capitale des Doukkala, qui est estimée a environ 150.000 habitants, est multipliée par trois, voire plus durant la saison estivale. La ville en été vit au rythme des embouteillages. Un problème accentué par la désorganisation des transports urbains et la saturation des alentours de la gare routière. Le projet de sa délocalisation vers le boulevard Jabrane Khalil Jabrane tarde a se concrétiser. En attendant, l’activité autour de la gare est devenue un véritable point noir en matière de circulation et de sécurité pour le centre-ville. «Ces difficultés risquent de s’accentuer dans le futur avec un afflux encore plus important de touristes», estiment des observateurs.
Toutes ces contraintes ont été pointées a l’issue d’une enquête initiée par la Province avec la délégation du Tourisme auprès des touristes. Les résultats ne se sont pas fait attendre. Et cette année, les estivants ont pu apprécier les nouveaux aménagements effectués notamment au niveau de la corniche (cf. www.leconomiste.com). Rappelons que ces travaux ont été lancés et financés entièrement par la Province. Mais il reste encore tant a faire pour réorganiser le stationnement et développer l’offre en toilettes publiques. La cité portugaise et le port d’El-Jadida, deux références touristiques, attentent leur mise a niveau.
Autre bizarrerie: la corniche, avec sa belle vue, est dominée par la présence en masse des administrations. Le projet de leur délocalisation sur les terrains de l’aérodrome, qui ne sont pas encore déclassés, et qui sont situés a l’intérieur du périmètre urbain, tarde aussi a voir le jour.
Mohamed Ramdani
L’Economiste