La ville d’El Jadida attire, a chaque saison estivale, des milliers d’estivants et de visiteurs nationaux et étrangers. Ce flux humain génère, certes, des bénéfices pour la ville en général; mais crée aussi des problèmes.
Les flux d’arrivée atteignent leur point culminant au mois d’aout, période des congés par excellence et de la tenue du célébrissime moussem de Moulay Abdellah Aït Amghar qui regroupe, a lui seul durant une semaine, près de 20.000 tentes sans compter les milliers de visiteurs occasionnels. Une bénéfique activité en découle dans tous les secteurs. Mais de grands divers problèmes et des maux aigus se posent avec acuité.
Ainsi, le premier et épineux tracas qui se manifeste est celui du nettoyage et de la propreté de la ville. Surtout que l’on constate, ces derniers temps, un relâchement de la part de la société privée chargée de ce service. Les rues, actuellement, sont jonchées d’ordures et de saletés et les bacs ne se nettoient plus comme avant. Si bien que les odeurs qui s’en dégagent vous donnent la nausée.
La circulation routière devient, en ces temps, infernale. Les agents de la circulation, mobilisés en masse plus qu il n’en faut dans les points névralgiques de la ville, ne s’en tirent que péniblement. Et a quel prix ! Bravo messieurs. l’ordre souci est d’ordre sécuritaire. Le vol, dans ses différentes formes, s’amplifie. Un climat de psychose s’instaure dès lors, par moments, chez tout le monde. c’est un tribut que paie, certes, une ville balnéaire en accueillant également des malfrats de tout bord.
Sa proximité de la capitale économique du Royaume n’arrange non plus ses affaires. d’après des statistiques policières, les auteurs des méfaits viennent, dans leur grande majorité, de Casablanca. Une fois leur forfait commis, ils regagnent sur le champ leur base. Ce qui rend toute enquête policière difficile.
Le corps de la police, élément vital de tout développement économique, touristique et social, déploie, on le comprend bien, en cette saison, d’énormes et surhumains efforts, vu son effectif réduit, pour, d’une part, surmonter toutes les difficultés qui se pointent et pour, d’autre part, instaurer, chez le citoyen, un climat rassurant et serein. Mais, il faut dire que, souvent, il se voit dépassé par le cours des événements.
D autres contraintes, tels le faible éclairage lumineux dans certains lieux de la ville, l’absence totale de maisons d’accueil pour les SDF et pour les vagabonds ainsi que celle d’un asile psychiatrique, par exemple, sont autant d’autres éléments qui accentuent cet état critique.
Ainsi, El Jadida se voit confrontée, malgré elle, a de moult et terribles tracas et ennuis d’ordre hygiénique et sécuritaire. Pour y parer, des mesures s’imposent donc.
Tout d’abord, la commission provinciale de tourisme doit reprendre ses activités d’antan. Chargée des préparatifs de l’accueil de la saison touristique de la province, cette commission, formée des différents services de la sécurité, des délégués du Tourisme et de la Santé publique, des services d’hygiène, des présidents des communes concernées, des sapeurs pompiers et des associations des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, arrêtait des plans d’action pour veiller, d’abord, sur la sécurité des estivants, pour, ensuite, rendre leurs vacances agréables et,enfin, pour dresser des festivités de distraction. c’est, en effet, de la concertation que réussit toute initiative. Ensuite rendre fonctionnels les postes de police établis dans les points de la ville et fermés pour l’instant on ne sait pas pourquoi. Ne serait- ce qu en cette période en attendant des lendemains meilleurs ! Les barrages policiers draconiens dressés, continuellement, a la hauteur des entrées et sorties de la ville nuisent a la renommée de la ville. Et puis, comment ça se fait que ce soit toujours les mêmes policiers, dont le nombre ne dépasse pas 06 éléments, qui sont constamment aux portes de la ville ? (Sic !)
D autres mesures sont possibles. Mais laissons a ces messieurs les responsables le temps d’y réfléchir sérieusement !
Azzeddine Hnyen
AlBayane