«Nos entreprises sont appelées a identifier des niches pour leurs produits et orienter leur production en direction de produits élaborés ou a forte valeur ajoutée». Ce sont les propos tenus par d’Abdelhamid Bousta, vice-président de l’Asmex (Association marocaine des exportateurs) lors de l’escale de la caravane de l’exportation a El Jadida, jeudi dernier. La manifestation est organisée avec l’appui de la Banque centrale populaire (BCP) qui a accompagné la caravane dans son périple a travers le pays. En plus des équipes du ministère du Commerce extérieur, des spécialistes de l’exportation représentés notamment par le CMPE (Centre marocain de promotion des exportations), l’Onudi (Organisation des Nations unies pour le développement industriel), la Smaex (Société marocaine d’assurance a l’exportation) étaient également du voyage. Mais tous les exportateurs de la région, industriels ou agricoles, n’ont pas fait le déplacement. l’association locale des exportateurs d’agrumes a particulièrement brillé par son absence. Le secteur de l’exportation a connu un ralentissement notable durant ces dernières années. Il est passé de 7,1% durant la période 1997/2000 a 3,7% pendant 2001/2005. «Alors que les importations se sont accrues pour atteindre 9,6% durant la même période suite au renchérissement des prix du pétrole brut», indique Mustapha Mechahouri, ministre du Commerce extérieur. Malgré une conjoncture difficile, 2005 a connu une amélioration sensible avec une augmentation des exportations de 5,5% par rapport a l’année précédente. Mais le produit marocain est appelé a se repositionner pour devenir compétitif. l’offre est entravée par des faiblesses caractérisées en grande partie par le recours a des outils archaïques ou a valeur ajoutée limitée. «Celle-ci ne s’adapte pas aux exigences des marchés extérieurs», est-il déploré.
Le ministère a élaboré de nouvelles stratégies pour cibler 21 pays en collaboration avec l’Asmex et le CMPE. Il est question d’établir des canaux de communication avec des capitales dans le monde pour activer la diplomatie économique. Il s’agit également de débloquer un budget annuel d’environ 400 millions de DH pour couvrir les dépenses du développement des exportations. Et en collaboration avec l’Onudi, le ministère compte poursuivre son soutien aux consortia d’exportation. Une base de données avec des informations pour conquérir les marchés de plus de 170 pays sera mise a la disposition des opérateurs économiques. A noter que, le 7 février dernier, une campagne de commercialisation les productions agricoles marocaines sur le marché russe a été lancée. Ce dernier constitue désormais 40% des exportations dans ce secteur.
De son côté, le GBP (Groupement de la Banque Populaire) présente une offre large et diversifiée en matière de financement de l’activité commerciale a travers un réseau étendu au Maroc et a l’étranger avec des représentations et des délégations. Ce sont autant d’outils pour encourager a l’exportation. Et c’est donc aux opérateurs économiques de se montrer entreprenants et performants.
Mohamed RAMDANI
Leconomiste.com