A certains(nes) ce titre rappellerait le titre d’un film célèbre d’Alain Resnais sorti en 1959 ! A d’autres, férus(es) de lecture , il évoquerait Marguerite Duras… Mais les deux se rejoignent…
Mais au vu l’engouement de plus en plus grandissant des nationaux et des étrangers pour cette ville qui offre a voir a la fois un air suranné et en même temps un visage de plus en plus industrieux, ce titre pourrait très bien lui aller comme un gant !
Cependant, j ai comme une impression que les uns comme les autres ne l’apprécient pas pour les mêmes raisons. Quand un étranger émet son désir de venir s’installer dans cette ville, la plupart du temps, il est attiré par son côté petite ville de province, épargnée de l’agitation moderne. Côté qu accentuent ces vieux remparts qui entourent la cité portugaise. Son petit port artisanal. Ses belles plages qui ont échappé a la voracité des promoteurs immobiliers, mais jusqu a quand encore ????? Espérons pour toujours.
Ses beaux palmiers-cocotiers qui se font vieux mais qui témoignent en silence, pas toujours, de l’histoire de cette ville, de ses hivers parfois venteux et de ses étés parfois torridesSes vieilles calèches qui ont disparu, faisant place a des taxis, peut-être plus rapides mais combien polluants.
Auparavant un trajet en calèche qui co»tait deux fois rien était l’occasion d’une belle balade paisible qui vous invitait a la méditation Le taxi d’aujourd hui vous contraint a réduire votre espace vital. Vous oblige
a « apprécier » les effluves odorantes d’inconnus. Vous rend agressif a force d’attendre.
Quand un étranger s’intéresse a El Jadida, c’est moins pour ses nouvelles grandes surfaces réservées aux plus aisées mais davantage pour ses marchés populaires de plein air, joyeux, colorés, bruyants de vie, loin de cette musique bon marché de supermarché proposée par les experts du marketing pour vous faire ouvrir le portefeuille sans réticence.
J ai bien peur que dans quelques années, lorsque les vieux palmiers seront occultés par de hauts immeubles, lorsque les plages seront cloisonnées par des complexes dédiés au tourisme de masse, lorsque les petits ports de plaisance seront sacrifiés au profit de projets industriels polluants, il ne restera plus rien de cette image de carte postale, celle d’El Jadida mon amour…
Mogadorazur