Tout un cirque pour rien. l’expression a trouvé toute sa signification a El Jadida. Pour tout dire, le «Gran Circo Royal» annoncé a grands coups de pub du 21 au 31 juillet avec comme attractions vedettes un lion et un tigre blancs a été empêché de se produire par les autorités locales d’El Jadida. Pourtant, les organisateurs de ce cirque espagnol sont arrivés et ont procédé a l’installation de leur grand chapiteau, de leurs caravanes avec sa ménagerie et ont construit une enceinte très particulière a la profession et bien en évidence sur la route de Sidi Bouzid.
Des affiches publicitaires ont été placardées partout dans la ville et des tracts ont été distribués avec prodigalité. Mais coup de théâtre, l’autorisation d’occupation temporaire accordée au départ par la municipalité a été retirée a la veille du démarrage des spectacles du cirque. Les autorités locales invoquent un vice de forme au niveau des procédures administratives. Pour l’histoire, en date du 30 juin, et sur demande des organisateurs espagnols, une commission locale avec des représentants de différents services de la commune d’El Jadida a examiné la situation d’un foncier privé choisi pour l’l installation du cirque.
Terrains privés et terrains publics
Au préalable, le propriétaire du terrain en question, la société Manar, avait signé un contrat avec les Espagnols permettant gracieusement au cirque de s’installer. Juste après les installations, les autorités provinciales ont procédé a une enquête et le gouverneur a fait parvenir un écrit au président de la commune, mercredi 20 dernier, pour retirer l’autorisation d’occupation temporaire signée, a préciser, par le 5e vice-président du conseil. Durant la même journée, le président a signé le retrait de l’autorisation d’occupation temporaire par le cirque. Les autorités locales ont argué que selon la charte communale, les démarches administratives d’occupation temporaire sur des terrains privés ne s’appliquent pas de la même manière que pour des propriétés publiques de la municipalité.
L’organisateur, qui a payé de «lourdes charges» a la commune, a multiplié vainement les contacts auprès du gouverneur et a menacé de déposer plainte auprès de l’ambassade espagnole. En attendant, les affiches publicitaires et les billets d’entrée en circulation ont été retirés.
Mohamed Ramdani
Les Echos