En attendant que le nouveau conseil municipal y songe sérieusement, les Jdidis doivent encore se rabattre sur les toilettes des cafés ou faire leurs besoins dans la rue. c’est presque incroyable mais c’est hélas la vérité. Le manque de toilettes publiques a El Jadida est un problème majeur. Les impasses, les cages d’escaliers des bâtiments, et tout espace a même d’assurer un minimum de discrétion sont devenus par la force des choses des lieux d’aisance. Par conséquent il se dégage des odeurs nauséabondes dans tous ces espaces.. c’est une honte pour une ville en pôle position économique et ne compte pas la moindre latrine publique. Les anciens urinoirs qui datent du protectorat ont été, faute de maintenance et d’entretien, fermés pour des raisons inconnues. Conséquence: La population est poussée a faire ses besoins un peu partout dans les artères de la ville sans se soucier de l’hygiène publique ni de la dégradation de l’environnement.
Les touristes, très nombreux en été, sont obligés de passer par les cafés. Nul besoin de rappeler que l’absence des moyens d’assainissement adéquats a des conséquences disproportionnées sur la santé, notamment des enfants. Selon les statistiques de l’OMS (Organisation mondiale de santé), chaque année, 1,9 million d’enfants de moins de cinq ans meurent de maladies diarrhéiques dans les pays les plus pauvres, soit plus de 5.000 décès par jour. Dans près de 90% des cas (1,6 million de décès), le manque de moyens d’assainissement adéquats est en cause. Cette situation a poussé l’ONU a déclaré 2008 comme étant l’année internationale de l’assainissement. «J engage la communauté internationale, les états et la société civile a défendre la cause de l’assainissement avec une énergie renouvelée.
Le nouveau conseil municipal a déja un défi a relever. Les responsables doivent ouvrir la voie aux investissements privés. Les toilettes publiques deviendraient alors génératrices de gains et des centaines de postes de travail seront créés. Il faut savoir que sans des toilettes publiques, un développement durable est difficile a réaliser», affirme un militant associatif.
Par ailleurs et dans le même ordre d’idées, rappelons aussi que le développement touristique ne passe par la mise a niveau de la ville. Outre ce désagréable constat, actuellement toutes les voies de circulation d’El Jadida sont défoncées, parfois impraticables. Comme dans beaucoup de villes en développement, les problèmes de stationnement commencent a se poser avec acuité. La situation devient critique pendant la saison estivale lorsque la population de la ville augmente d’un tiers au moins. Les gardiens de voitures font la loi, et nombreux agressent ouvertement les automobilistes en toute impunité. Des trottoirs, en principe du domaine public, sont souvent envahis illégalement par les cafés, les snacks et des commerces.
PH : Sans commentaires !
Mohamed LOKHNATI
L’OPINION