Ses aïeux, les mêmes que ceux de ma mère
Auraient fui l’ambiance hostile de guerre
Pour embrasser les gerbes de blé sur terre
Des Aounate, accueillante et prospère.
Mordu de chasse comme son grand-père,
Père faisait tout de manière sincère.
Il commençait sa journée de bonne heure
Pour mener a bien sa tâche routinière.
Très touché par la perte de ma mère,
Contraint dès lors d’avaler la plus amère,
Il attendait avec courage son heure
Pour rejoindre sa dernière demeure.
Ayant eu un impact sur ma carrière,
Avant et après le décès de ma mère,
La mort de père a ébranlé mon repère
De choix et de lutte contre l’austère.
Cette histoire est-elle dérisoire ?
La question me taraude la mémoire.
Qui ouvrira son cœur a mon déboire ?
Sentiment ou raison ? Qui foire ? Qui croire ?
Dois-t-on exhorter nos frères, nos sœurs, ?
Que l’on vide notre intérieur des rancœurs.
Pourquoi, donc, ne pas ouvrir soi-même son cœur
Aux œuvres pieuses et aux louanges en chœur ?
Le conteur peut choisir son clan. Mais le compteur ?
Que les laissés-pour-compte comptent leurs erreurs !
Au prix de sueurs, s’arrache le meilleur labeur.
Corps sans chaleur aura comme sort la pâleur !
Nos mères ont su nous offrir le meilleur.
Nos pères se sont exprimés via le labeur.
Saurions-nous transmettre cela sans horreur ?
Nos enfants saisiront-ils la leçon sans peur ?
En souvenir du vécu, je souris et pleure.
Sur mes joues, les larmes perlent encore.
Discret et résigné a affronter le sort,
Je me dis que tout est juste dans la mort.
M. Ettalibi, Dr Sci.
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