En amont et en aval
Flux et reflux
Je vis souvent a la croisée des chemins
Entre l’élévation suprême
Et la descente vers le règne de l’ombre
Je me sens dans les nues des pensées
Les frontières du grand rêve
Me semblent comme un vase clos
D autres fois elles sont ouvertes
Don du ciel pour toutes les créatures
Le bel azur a la page vierge !
Où le soleil s’achemine sans regret !
La mer sereine m invite au voyage
Et je décide de prendre le large
Poussé par la main de la destinée
Les mouettes heureuses m escortent
Tout en chantant les louanges de la vie
Je sens une fois de plus libéré
L’atmosphère envo»tante m enivre
L’air marin m enveloppe
Guérit mes froides mains
Les vagues continuent le jeu
Le va et vient du cycle de l’éternité
Je me sens emporté par la grisaille
De la profondeur des espaces a découvrir
Ma vétuste barque glisse sur l’onde
Le seul mât frémit d’allégresse
La voile gonflée de désir s’exclame
Tout est sublimation !
Tout est délire en expansion !
Mes yeux longtemps fermés a toute beauté
Et mon âme longtemps prisonnière
Retrouvent la voie de la source de jouvence
Une île se présente, un paradisiaque havre
J accoste sur une plage habitée
Les oiseaux de mer m accueillent
De mes pieds nus je foule le sable fin
Respire a pleins poumons ma convalescence
Une silhouette sort d’une légère brume
Elle ressemble a un papillon de lumière
Elle avance dans la dimension du matin
En amont ou aval que dire ?
Cette féerique femme qui se présente
Est une rime échappée
De la cage de ma mémoire
c’est une autre inspiration
Où le verbe s’accorde a l’accordéon !
Et sur le sable fin de cette plage
Les oiseaux continuent a chanter
Sous le concert des oiseaux de mer
A la cadence du roulement des vagues
Et les mille échos qui chevauchent le vent
Le tout fête cette nuptiale rencontre
De mon énième escapade
Sur l’axe Combien cherché de mes envols !
Kacem loubay
Mercredi 20 novembre 2002
Khénifra/Maroc
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Le poète de l’autre rive
Kacem loubay
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