Enfin, l’assainissement liquide a l’ordre du jour

La gestion des services de l’assainissement liquide posait problème a la municipalité de la ville. Outre les odeurs nauséabondes qui se dégageaient des principaux collecteurs, que ne ménageaient guère les rejets industriels, les eaux pluviales exposaient toute une cité aux dangers des inondations et représentaient une véritable menace pour les biens et la vie des populations. Notamment celles résidant au centre-ville, dans l’ancienne médina et dans d’autres anciens quartiers.

Dépassé par le cours des événements et étant incapable financièrement d’agir, comme il faut, face a ces situations fort critiques, la municipalité d’El Jadida a jugé judicieux de concéder la gestion des services de l’assainissement liquide a la Régie autonome de distribution d’eau et d’électricité d’El Jadida (RADEEJ) en décembre 2003.

Investi de ce nouveau rôle, cet opérateur public qui, comme a tenu a expliquer son directeur général, Hassan El Boukouta, «s est fixé une stratégie de développement régionale de la qualité de ses prestations, la réalisation des projets structurants ciblés découlant des études des schémas directeurs, des expériences capitalisées durant ces dernière années et du savoir-faire de son potentiel humain», a pu résoudre, en l’espace d’un temps réduit, les sérieux problèmes dans lesquels se débattaient la cité et sa communauté. Ainsi, la régie a réalisé,au cours de la période 2004-2006, d’importantes campagnes de curage hydraulique et mécanique des collecteurs et du réseau d’assainissement liquide et de gros ouvrages ayant permis la protection de la ville contre les inondations et les dégâts matériels qui en résultaient.

Pour une parfaite maîtrise de cette gestion,un schéma directeur a été établi comme il a été procédé la réhabilitation et le renouvellement du réseau dans plusieurs quartiers de la ville basse dans le but d’éliminer les points noirs.

Et pour parer a toute mauvaise surprise,la réhabilitation et la remise en service des stations de relevage du boulevard Jabrane Khalil Jabrane et du quartier Sid Daoui ainsi que la réalisation d’un déversoir d’orage au boulevard Ennakhil pour le délestage de la ville basse étaient d’une nécessité absolue.

Par ailleurs, d’autres actions de réhabilitation et du renforcement, notamment du collecteur principal du boulevard Mohamed V et du collecteur principal Mohammed VI où la régie a adopté le chemisage par coque CCV, une technique nouvelle sans tranchées qui ne gêneraient pas la vie économique et touristique de la cité. Enfin, le réseau d’assainissement liquide a été étendu a d’autres zones ne disposant pas de ces services.

Ces actions, d’un co»t global de 50 millions de dirhams, ont libéré ainsi la ville d’éprouvants maux.
Pour l’année 2007, il est prévu un budget de 87 millions de dirhams destiné a la réalisation de l’intercepteur des rejets le long de la corniche, a la réhabilitation des collecteurs, a l’étude de la réalisation d’une station de prétraitement et d’un émissaire en mer long de 2,6 km qui seront réalisés dans les années a venir,au renforcement des ouvrages existants et au dédoublement du collecteur principal de la ville basse.

A la lumière de sa bonne prestation dans la gestion de ces services, d’autres collectivités urbaines et rurales de la province ont sollicité, a leur tour, cet établissement semi-étatique pour la gestion de leurs réseaux.

Ainsi, et dans l’attente des recommandations des études de schémas directeurs, ce dernier a procédé a la résolution des problèmes revêtant un caractère d’urgence dans les villes d’Azemmour et de Sidi Bennour en réalisant des travaux de curage, de réhabilitation,de réfection des réseaux et des ouvrages annexes.

Le centre d’estivage d’Oualidia,et dans un souci de protéger sa lagune contre la pollution provoquée, partiellement, par les rejets des complexes touristiques installés récemment et en l’absence d’un système d’évacuation des eaux usées, la régie, avec le concours financier des ministères de l’Intérieur et celui chargé de l’Aménagement du territoire de l’eau et de l’environnement, a entamé, conformément aux recommandations contenues dans le schéma directeur, les travaux d’équipement de la zone basse du centre, d’un montant global de 9 millions de dirhams, par un système d’assainissement semi-collectif. l’année 2007 verra le lancement des travaux de l’assainissement liquide de la partie haute du centre qui seront suivis par l’étude et la réalisation d’une station d’épuration en vue de le doter d’une infrastructure répondant a son développement socio-économique.

Azzeddine Hnyen
Al Bayane

Auteur/autrice