Chaque année on voit se défiler un tas d’entraîneurs sur les bancs de touche des clubs marocains. Certains clubs semblent d’après eux prendre la bonne décision lorsque l’équipe ne donne plus satisfaction, on lie in presto cela au pauvre entraîneur qui est toujours le bouc émissaire de nos fameux responsables. c’est absurde ! c’est l’ingratitude totale envers ces pauvres créatures qui ne sont jamais sures de préserver leur place.
Dans des cas pareils, pourquoi ce n’est pas le président qui présente son mea culpa ? Et c’est lui le premier a présenter sa démission.
Cette année, la vase des entraîneurs a battu tous les records. Aussi incroyable que cela puisse paraître. Pas moins de huit entraîneurs qui ont plié leurs bagages et il est probable que ce ne soient pas les derniers. Il y en a encore d’autres sur la sellette qui attendent leurs tours pour être remerciés. Nous ne sommes qu en début de saison et déja ça bouge dans des clubs
Après la démission du coach Talib Abderrahim entraîneur du DHJ , le journal ALBAYANE est venu le rencontrer pour pouvoir donner plus de d’informations et de détails sur son départ Et, c’est dans un cadre convivial qu il a accepté de nous répondre.
Al Bayane: Depuis votre recrutement judicieux Monsieur Abderrahim Talib, a la tête du Difaâ Hassani d’El Jadida on n’a cessé de faire parler de vous. Ce jeune club doukkali avait retrouvé, sa fraîcheur et sa haute teneur. Il a retrouvé une qualité de jeu qui lui faisait défaut. Grâce a vous, les joueurs ont acquis des qualités techniques supérieures. Avec vous, le DHJ a bien évolué. Il est devenu parmi les clubs les plus admirés que ce soit au niveau régional ou national. On voit maintenant l’ingratitude des responsables jdidis malgré tous les efforts que vous avez fournis.
Abderrahim Talib : Non au lieu de parler de l’ingratitude de certains responsables, je préfère dire de certaines ingérences de certains trouble-fêtes. Malheureusement ces pique-assiettes, ces intrus ne connaissent rien dans le domaine du football. Ces opportunistes continuent a s’agripper au club et il est grand temps pour qu ils laissent le champ libre a des personnes compétentes. En toute franchise ce ne serait que pour le bien du club Doukkali.
Durant cette année, j ai adopté une bonne stratégie d’équipe et établi un programme de longue durée. Et, il faut le rappeler, nous avons br»lé beaucoup d’étapes. Je suis quelqu un qui a les pieds sur terre .Mais on ne m a pas laissé le temps de réaliser cette stratégie.
c’est vrai, vous avez donné a ce club de l’éclat et du savoir-faire. Avant votre arrivée, le club avait de mauvais rendements et une mauvaise stratégie. A votre avis, est-ce que c’est grâce a vous particulièrement que le DHJ a évolué?
(Rires) Je serai égoïste si je réponds affirmativement. c’est tout un groupe et tout un staff technique qui ont réalisé cette réussite Malgré ma séparation avec le club je pense toujours a lui. Mon coeur et mon esprit sont toujours avec le DHJ qui est devenu une partie intégrante de moi-même.
Alors pourquoi avez-vous démissionné ?
Si j ai démissionné, c’est a cause d’une partie du public téléguidée et bien payée par des intrus comme j ai dit auparavant pour m accuser de tous les maux.
que reprochez-vous a vos poulains ?
Absolument rien.
Que reprochez-vous au président ?
Aucune reproche. Je suis en bon terme avec le président.
Votre avis sur cette valse d’entraîneurs
Mon avis est celle de notre camarade Bouimid lorsqu il a dit : « valses bêtes et méchantes des entraîneurs »
Parlez-nous un peu de votre parcours sportif.
J ai commencé avec le WAC comme joueur minime, ensuite cadet et junior. Je suis parti en France pour une formation en tant qu entraîneur. Je suis retourné au Maroc en 1980. J ai joué avec le Difaâ Ain Sbaa en parallèle, je jouais avec l’équipe nationale de handball. J étais aussi gardien de but. Maintenant, je suis professeur du deuxième cycle. Je suis entraîneur 1er, 2e et 3e degrés. Je suis diplômé en préparation physique générale et spécifique en Allemagne. J étais instructeur auprès de la FIFA au Moyen Orient. J ai passé une vingtaine de stages de recyclage en Angleterre et en Allemagne. J ai entraîné le WAC avec qui, on a gagné deux coupes du Trône. Ensuite, je suis parti au Qatar où j ai passé 4 ans et demi avec l’équipe du Chabab de Qatar. On a gagné le championnat de Qatar, trois coupes de l’Emir. J ai formé une dizaine de préparateurs physiques et d’entraîneurs.
Votre dernier mot ?
Je tiens a remercier le journal «Al Bayane». Cette presse qui nous a soutenus dans des moments difficiles et qui continue a nous soutenir.
Interview réalisée par Aboulkacem Aboufariss
Aboulkacem aboufariss – [email protected]
Albayane