Entretien express avec le directeur général de la RADEEJ : Des performances malgré le manque de compétitivité

En marge de la tenue de la session ordinaire du mois de mai du conseil provincial d’El Jadida, nous avons abordé, pour nos lecteurs, le directeur général de la Régie autonome de distribution d’eau et d’électricité (RADEEJ), Hassan El Boukouta, qui avait présenté, ce jour-la, un exposé explicatif sur le programme de la gestion de l’assainissement liquide dans les centres de la province.

Al Bayane : Où en est, exactement, la situation dans la gestion de l’assainissement liquide dans la région?

Hassan El Boukouta : Comme vous venez de l’entendre, tout a l’heure, la RADEEJ s’occupe désormais de la gestion de l’assainissement dans les cinq municipalités de la province et dans quatre communes rurales qui sont Ouled Frej, El Haouzia, Mharza Sahel et Oualidia. La cinquième, avec la commune de Moulay Adellah, est en cours d’approbation par les autorités de tutelle. Après les interventions d’urgence qui s’imposaient, nous avons élaboré, pour une parfaite maîtrise de ce service dont nous nous sommes investi nouvellement, des schémas directeurs de ces centres. Ces études prévoient, entre autres, l’installation de stations de traitement dans ces lieux.

Votre établissement, comme vous venez de le dire, ne s’est investi dans ce nouveau rôle qu a partir d’avril 2004. Arriverez-vous a vous acquitter convenablement de cette tâche délicate ?

Comme vous ne l’ignorez, certainement pas, «tout début est difficile». Mais quand une bonne volonté de servir et de bien faire vous anime, pour débloquer une situation critique, vous arrivez a vous en sortir.
c’est vrai. Mais une bonne volonté, a elle seule, ne suffit pas. Vous avez raison. Le côté financier, dans ce domaine, est prédominant pour l’acquisition d’un matériel performant et le recrutement de cadres compétents dans le domaine. Sur le premier plan, on ne souffre de rien. Car nous utilisons les dernières techniques, comme le chemisage par coque CCV par exemple. Mais sur le deuxième, et malgré le recrutement de plus de 25 compétences, on n’est plus compétitif a cause des salaires fixés. Mais, et quoi qu il en soit, je peux dire que nous acquittons a merveille de ce devoir qui nous a été concédé.
Et pour être plus efficace dans nos interventions, surtout les plus urgentes, nous avons opté pour une politique de proximité en mettant sur pied deux délégations dont celle du nord est déja opérationnelle.

Vous gérez l’assainissement liquide dans 10 collectivités locales. Il reste plus d’une douzaine d’autres aussi importantes que les précédentes que ne couvre pas votre établissement. Ne songez-vous pas a leur offrir ce service vital ?

Ecoutez, la Régie ne peut intervenir que la où elle gère le réseau d’eau potable. Cela signifie que vous ne répondrez pas a leur offre si jamais elles manifestent leur désir de vous concéder ce service. Nous ne pouvons fuir notre responsabilité. Notre devoir est de contribuer, d’une manière générale, a la bienséance d’une communauté et a améliorer son cadre de vie afin de contribuer a son développement socio- économique conformément. Seulement, c’est le côté financier qui restera maître de la situation.

Mais certaines de ces communes ne peuvent répondre a cette exigence. ?

c’est vrai. Mais l’Etat intervient, dans ces cas, en leur accordant des subventions comme ça a été le cas pour le centre de Oualidia.

Azzeddine Hnyen
Al Bayane

Auteur/autrice