Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, M. Saad Hassar, a présidé, mardi a Rabat, une cérémonie de signature d’une convention de financement entre la Régie autonome intercommunale de distribution d’eau et d’électricité d’El Jadida (RADEEJ) et un consortium bancaire marocain, visant a réaliser des projets de dépollution dans la ville d’El Jadida.
Aux termes de cette convention, le consortium bancaire, “Banque centrale populaire, AttijariwafaBank, BMCE Bank et le Fonds d’Equipement communal”, met a la disposition de la RADEEJ un crédit a long terme de 300 millions de dirhams pour participer a la mise en oeuvre du programme d’investissement issu des résultats des études du Schéma directeur d’assainissement liquide de la ville, lancées en 2005.
M. Hassar a salué a cette occasion le caractère pionnier de ce prêt eu égard a son importance et aux conditions “très avantageuses” qu il offre, notamment la non conditionnalité de l’octroi du prêt par une garantie de l’Etat ou des communes, estimant que “ce contrat constituera sans doute un modèle exemplaire de partenariat et de coopération entre les bailleurs de fonds nationaux et les régies communales”.
Ce prêt, a-t-il ajouté, vient a point nommé et permettra a la Régie de boucler le financement de son programme d’investissement en matière d’assainissement liquide estimé a 590 millions Dhs au titre de la période 2008-2012.
Ce programme, rappelle-t-on, vise a résoudre les problèmes liés aux aspects de collecte des eaux usées ainsi que l’élimination des problèmes inhérents a la dépollution de la ville d’El Jadida par la réalisation d’une station de pré-traitement et le rejet des eaux prétraitées dans le milieu marin via un émissaire en mer de 2 km de longueur.
M. Hassar a rappelé dans ce cadre que le ministère de l’Intérieur, a travers notamment la Direction des Régies et des services concédés, a entrepris depuis quelques années en concertation avec les Régies de distribution et leurs conseils d’administration, une série de mesures et d’actions visant l’amélioration des structures de l’ensemble des activités de ces régies.
Ces mesures ont trait notamment au renforcement de la sécurité d’alimentation en eau et en électricité, a la protection de l’environnement, a l’extension des réseaux de distribution, a l’informatisation et la mise en place des systèmes d’information et de gestion intégrés, a la mise a niveau fiscale, a l’apurement des arriérés, a la rationalisation des dépenses et au développement des investissements productifs, a-t-il précisé, mettant en avant les résultats “très satisfaisants” de ces efforts, comme en témoignent les indicateurs de performance et de gestion des Régies de distribution au titre de la période 2002-2007.
Il a cité l’amélioration du résultat net consolidé qui a atteint 400 MDhs en 2007 après avoir été déficitaire de 420 MDhs en 2002, la multiplication par 10 de la capacité d’autofinancement (1.230 MDhs en 2007), un montant global d’investissements réalisés de 5 milliards de dirhams, en plus de l’amélioration du taux de desserte qui est passé de 85% a 94% pour l’électricité, de 81% a 91% pour l’eau potable et de 78% a 87% pour l’assainissement liquide.
“La modernisation et l’optimisation du mode de gouvernance, le renforcement de la transparence ainsi que la responsabilisation accrue des gestionnaires sont autant de facteurs ayant contribué a la réalisation de ces performances”, a souligné M. Hassar, faisant remarquer toutefois qu il subsiste encore plusieurs contraintes a dépasser, en particulier la forte extension urbaine nécessitant des investissements lourds et des infrastructures fiables pour accompagner le développement que connaissent les villes marocaines.
M. Hassar estime a 11 milliards Dhs les besoins en termes d’investissement pour la période 2008-2012, soit environ 60% pour le service d’assainissement liquide, 20% pour la distribution d’eau potable et 20% pour l’électricité.
Ont également pris part a cette cérémonie, le gouverneur de la province d’El Jadida, les présidents des communes concernées, le directeur général de la RADEEJ, les présidents directeurs généraux des banques précitées, le directeur général du FEC ainsi que la représentante de la Société financière internationale.
MAP