La galerie Chaâbia Talal d’El Jadida (Cité portugaise) abrite jusqu au 30 septembre courant une exposition donnant a voir une sélection des meilleures estampes produites lors des résidences d’artistes de l’Institut français de Tétouan, par des artistes principalement marocains et français. l’exposition interroge la thématique du reproductible : l’estampe part de la tradition ancestrale de la gravure, mais sort du champ de la «pièce unique» pour aller vers des œuvres a large diffusion, voire accessibles a tous, sous forme de «multiples» aux caractéristiques techniques et a l’expression spécifique : lithographie, eau-forte, aquatinte
Les artistes viennent s’exprimer par l’image imprimée sur papier au moyen d’une planche gravée. Leurs estampes se distinguent donc des peintures et dessins par le fait qu elles soient imprimées, et qu elles puissent donc exister en plusieurs exemplaires. «En travaillant la matière, j ai découvert que le papier, au lieu d’être un support de l’œuvre d’art, pouvait être l’œuvre d’art elle-même», révèle Tibari Kantour, l’un des artistes.
Présentée successivement a partir de juin 2012 dans onze établissements du réseau culturel français au Maroc, l’exposition «De l’estampe au multiple», qui s’inscrit dans la Saison culturelle France-Maroc, offre la possibilité de découvrir ou de revoir un choix d’œuvres de Saâd Ben Cheffaj, Christiane Vielle, El Houssaïne Mimouni, Bouchaïb Maoual, Mustapha Yesfi, Terry Connor, Abdel Bassit Ben Dahman, Tibari Kantour, Bouchaïb Habbouli, Abdelkrim El Asfar, et d’autres.
Soulignons que cette exposition, co-organisée avec la Délégation du ministère de la Culture des Doukkala-Abda, devait être présentée mercredi soir.
Libe.ma