Jamais la plage d’El Jadida n’a vu autant de monde et surtout ces derniers jours. Estivants et riverains, a la recherche de fraîcheur et d’air marin, n’hésitent pas a s’entasser sur le sable. En effet, les parasols sont plantés de façon très rapprochée sur les trois kilomètres de la portion côtière surveillée de la capitale des Doukkala. Les plagistes de cette année sont très cosmopolites. s’il y a de nombreux Marocains résidant a l’étranger, il y aussi beaucoup d’étrangers et de nationaux.
Pour assurer leur sécurité, quelque 27 maîtres nageurs ont été mobilisés par la Protection civile de la ville. Un mirador mobile a aussi été installé pour surveiller la plage. Une idée originale puisque aucune noyade n’est a déplorer. De fait, une centaine d’interventions ont permis de sauver in extremis des baigneurs téméraires. «Ces derniers, originaires de différentes régions du Maroc, ont été en majorité des adolescents âgés entre 15 et 20 ans», indique un responsable de la Protection civile. La surveillance des baigneurs s’est également exceptionnellement étendue a partir du mur du port pour concerner la partie des six cafés pieds dans l’eau. Ces derniers, ouverts des semaines avant la saison estivale ont fait «de bonnes affaires». Notamment parce que les parents ont pris l’habitude d’y siroter une boisson fraîche tout en gardant un œil sur leurs chérubins.
Grande affluence aussi des enfants des colonies de vacances. Cette année, ce sont 6.700 filles et garçons bénéficiaires qui ont été recensés. Des colonies relevant du ministère de l’Intérieur, de la Santé publique ou de l’Education nationale, des FAR, de l’Office chérifien des phosphates, des ORMVA (Office régional de mise en valeur agricole) et de divers associations caritatives. Des enfants de SOS villages et des scouts français et belges sont aussi venus profiter de la plage. Des formations en matière de secourisme leur ont été dispensées. «En simulant les pratiques de sauvetages, les enfants deviennent prudents dans la mer», est-il confié. Les maîtres nageurs prennent aussi en charge les handicapés. Les personnes handicapées physiques n’ont pas été oubliées: deux maîtres nageurs ont été affectés a leur surveillance. «Jamais je ne me suis senti pris en charge avec autant de considération», déclare l’un d’eux.
Mais tout n’est pas parfais sous le ciel bleu. A noter, une certaine désorganisation et peu d’animation contrairement aux années précédentes. Autres points noirs, le manque d’installations sanitaires et des douches pas très propres. Et malgré les efforts des équipes de la société de nettoyage Segedema, nombreux sont les plaisanciers a se plaindre de négligences. Des négligences a imputer aux plagistes qui ne font pas preuve de civisme. Les déchets jetés n’importe comment, sauf dans les poubelles dédiées, prouvent encore une fois qu en matière de civisme et d’éducation environnementale tout reste a faire.
Foot toujours
Tous les estivants se sont plaints du foot et des raquettes de tennis. Des femmes, des enfants, des hommes et même des handicapés ont été blessés. l’ambulance de la Protection civile est très souvent sollicitée pour l’évacuation des blessés, victimes de fractures occasionnées lors de matches plutôt agressifs.
Mohamed RAMDANI
L’economiste