Le Maroc met la barre en haut et garanti sa place au forum des pays démocrates.
Personne ne peut nier les grands pas qu a entrepris le Maroc vers la démocratie, la promotion de la bonne gouvernance et le respect des droits de l’Homme. Aujourd hui, la nouvelle loi suprême a placé le citoyen au centre de la gestion quotidienne des affaires de l’Etat, après avoir été a l’écart de toute consultation. Et cela en préservant ses droits et ses libertés et mettant le point sur ses obligations.
Par contre plusieurs reproches ont été placés a chaud juste après le discours royal et même après l’approbation populaire de cette constitution par une majorité massive. Ces reproches qui ont porté généralement sur le fait que le Roi a gardé en main certains pouvoirs comme l’armée et la nomination aux postes militaires, la nomination des membres du gouvernement proposés par son président, la possibilité de dissolution du parlement et du gouvernement, la déclarations des jugements a son nom par les juges, l’initiation de la vérification de la constitution et l’appel au référendum.
En général ces critiques ont été avancées essentiellement par le mouvement du 20 février qui demande encore plus de limitation des pouvoirs du Roi, tout en donnant l’exemple de la monarchie parlementaire du pays voisin, l’Espagne qui confirme dans le premier article de sa constitution que « la forme politique de l’état espagnol est la monarchie parlementaire ». Et du fait que j ai beaucoup entendu parler de ce système politique, j ai décidé de bien lire sa constitution et la comparer aux revendications des amateurs du 20 février.
En feuilletant cette loi suprême espagnole, j ai découvert des réalités intéressantes et qui peuvent intéresser tout le monde, notamment ceux qui adhèrent aux idées de ce mouvement qui suppose parler au nom du peuple. Cette simple lecture m a orienté vers le fait que nous sommes encore un peuple qui tranche sans qu il se renseigne, chose qui se confirme par les articles 56, 57, 62, 63, 64, 100, 117, 123, et 159 du Titre II de la constitution espagnole qui qualifie l’Etat espagnole comme étant un pays avec régime monarchique parlementaire.
Ces articles qui répondent profondément aux propos du mouvement et qui n’acceptent sous aucun prétexte le fait que la nouvelle constitution donne un aspect parlementaire avancé au système monarchique du Maroc en le positionnant, dans un niveau très élevé, parmi les pays démocrates du monde.
Et si une constitution pareille donne tous ces pouvoirs au Roi d’un Etat qualifié de démocrate et dont le système est monarchique parlementaire, que dit-on du cas marocain ?
Abdelhadi ZERKTOUNI
Eljadida.com