Pour le secteur immobilier, l’année 2008 s’est caractérisée par des contradictions. Le nombre des autorisations de lotir a fortement reculé. Recul, qui est d» pour une large part au plan d’aménagement d’El Jadida toujours en gestation. Les lots se raréfient. Et les terrains encore disponibles sont maintenus a un niveau élevé des prix de vente. Les prix des lots réservés a l’habitat économique varie entre 3.000 et 4.000 DH/m2 pour le R+1. Et de 6.000 a 12.000 DH/m2 pour les R+2 et R+4.
Le rythme et le volume des constructions portant sur l’habitat économique ont fortement diminué. Parallèlement, le co»t de construction augmente graduellement. A commencer par les cours des matériaux: fer, sable, gravette ou encore le ciment, qui ne cessent d’augmenter. Mais le foncier reste a l’origine des difficultés vécues aussi bien par les promoteurs immobiliers que les particuliers a la recherche d’un lopin de terre a construire. Et même le logement social n’est plus accessible pour des ménages de condition économique moyenne. Ce type de logement enregistre des prix excessifs sous le double poids de la spéculation et de l’usage du «noir». A telle enseigne que ces petites propriétés ne sont plus a portée des couches sociales pour lesquelles elles sont destinées. Ceci, malgré les facilités de crédits a taux réduits accordés par les banques. Le prix du m2 couvert des appartements économiques a dépassé largement les 6.000 DH.
Résultat: le nombre des transactions immobilières et foncières (acquisition de logements ou de lots) a fortement chuté. Le constat est dressé par quelques intervenants tels les notaires et les agences immobilières ainsi que les services de l’enregistrement et des timbres. Pour les notaires, l’activité connaît une récession de leur activité. De 12 a 14 actes par semaine, les études ne réalisent plus que 2 a 3 par mois. Et encore, il ne s’agit souvent que des mises a jour. Mais pour des observateurs, la mévente ne serait que passagère. Un vent de dynamisme ne manquera pas de souffler sur la région avec la mise en service des grands projets qui y sont attendus.
Mohamed Ramdani
L’Economiste