Football marocain : Quelques facteurs responsables du « faible niveau »

Outre l’absence de transparence au niveau de la gestion du football national caractérisée par l’absence d’une vraie démocratie, que ce soit au niveau de la constitution des différentes commissions ou de la désignation des responsables techniques de l’équipe nationale d’une part, les défaillances au niveau des infrastructures qui empêchent de vraies bonnes prestations techniques des différents clubs qui souffrent a leur tour de la mauvaise gestion ou de déficiente budgétaire, il ne faut oublier aussi la formation technico tactique et des joueurs et des cadres.

En effet, les mauvaises prestations répétées de la plupart des clubs dans notre championnat reflètent bien le réel niveau de culture tactique des responsables techniques qui laissent beaucoup a désirer.
Selon une étude et des statistiques que j ai établies a partir de nos stades, le nombre de fautes techniques ou tactiques commises par un grand nombre de joueurs et de coachs — ( la liste est longue) – ne cessent d’augmenter sans compter les erreurs commises par contraintes de jeu … Ni contrôle , ni contrôle orienté dans le bon sens, ni frappe de balle, ni précision quand aux joueurs du milieu, on ne voit aucun digne de ce poste a part quelques étrangers africains: rares sont les relances de jeu faites dans la bonne direction

Où sont donc ces écoles et ces centres de formation qui bénéficient de subventions ? (ou ça rentre dans le business !!! ) ;

Où sont ces cadres diplômés qui ne savent que ruminer inopportunément et a toute occasion, des recettes théoriques obsolètes qu ils avaient avalées depuis X temps.

Tout le monde est devenu commentateur de matches : les pseudo débats chaotiques se multiplient a tort et a travers ! Un baratin vide de toute signification et une terminologie déplacée accompagnent audacieusement les matches en guise de commentaires !!!

Cela dépasse l’imaginaire et nous laisse perplexes devant cette situation surtout quand on voit le niveau technique et l’efficacité d’autres pays arabes — ou africains qui n’ont même pas le 1/100 de notre budget réservé au football -(le Togo, l’Angola, le Benin, le Mali, )

Cette situation décevante a laquelle est arrivé notre football après des décennies de prestige et de gloire est certainement l’un des facteurs qui incitent des spectateurs — pour la plupart, des adolescents fervents et naturellement fanatiques — au désarroi et a la violence dans nos stades.
Pour sortir notre football de cette impasse, il faut une réforme sur tous les plans.

Ainsi la mise a niveau du football national ne pourra aboutir aux objectifs souhaités tant que ces lacunes techniques et administratives ne seront pas comblées.

Cela incite donc a une révision globale du système de gestion de notre football, donc divers débats et études objectives et minutieuses devront être menés dans un nouvel esprit empreint d’une vraie démocratie, du sens de responsabilité, d’un esprit d’une vraie citoyenneté et de l’amour de notre chère patrie : une action où les média doivent s’impliquer en étant les premiers concernés.

RIFKI MOHAMED – Chercheur

Auteur/autrice