1500 kilogrammes de déchéts produits par mois.
Le traitement évalué a 7DH/kg l’
Le traitement des déchets hospitaliers constitue une véritable préoccupation pour les pouvoirs publics au Maroc. Les professionnels du secteur saisissent chaque occasion pour sensibiliser sur le danger de ces déchets pour les citoyens. Au centre hospitalier d’El Jadida les responsables l’ont très bien compris en délégant le traitement de ses déchets a un organisme spécialisé.
Il existe 3 catégories de déchets, comme le relève la récente loi sur les déchets. d’abord les déchets ménagers et assimilables qui constituent généralement 70 a 80 %, engendrés par l’administration et le secteur de l’hôtellerie et la restauration. Ils portent sur les ordures ménagères, l’emballage, le jardinage, les déchets de travaux et de nettoyage. Puis les déchets spécifiques (20 a 30 %), provenant des services de soins et englobant les pansements, compresses, éléments piquants, coupants et tranchants, plâtres… Enfin, les déchets a risque (3 a 10 %), émanant des blocs opératoires, laboratoires, services de dialyse, imagerie… Dans cette catégorie, figurent les pièces anatomiques, les tissus, les cultures, le sang et dérivés.
Confiés depuis le début de l’année 2008 a une enterprise spécialisée en vertu d’une convention conclue avec, les déchets hospitaliers sont traitées par la technique du broyage -stérilisation, a une température de 138 °C . La quantité traitée n’est pas négligeable pour un début, sachant qu a l’échelle nationale, le tonnage de déchets hospitaliers est largement inférieur a celui des déchets ménagers. Mais les premiers présentent un danger bien plus important pour la santé et l’environnement. Pour plus d’efficacité, certains spécialistes pensent qu il est nécessaire de traiter l’ensemble des déchets hospitaliers sur place et dans une même ville, pour écarter tout danger de contamination .
Cependant, certains spécialistes estiment que les producteurs de déchets peuvent agir a plusieurs niveaux pour en réduire a la source la quantité et la toxicité. Les producteurs peuvent également valoriser les déchets pour assurer leur réutilisation vers un usage ayant une valeur économique positive. Cette valorisation peut être sous forme de matière (bouteilles en verre, carton), biologique (le compostage ou la méthanisation) ou énergétique (par incinération). Cependant, les techniques d’élimination des déchets peuvent présenter quelques dangers. l’incinération, a titre d’exemple, émet dans l’atmosphère des polluants dangereux.
Rappelons que le projet de loi consacre les articles 38 a 41 a la gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques. Ces derniers doivent faire l’objet d’une gestion spécifique pour éviter toute atteinte a la santé de l’homme et a l’environnement. Toutefois, certains types de ces déchets peuvent être assimilés aux déchets ménagers. Pour cela, la commune doit exiger un rapport d’analyse émanant d’un laboratoire agréé. Cependant, ces déchets doivent être triés au préalable pour éviter toute contamination par les déchets dangereux. Le projet de décret élaboré par le ministère de la Santé vient préciser les modalités de gestion de déchets hospitaliers. Par ailleurs, le rejet, le stockage, le traitement, l’élimination et l’incinération de ces déchets sont interdits en dehors des endroits désignés par les plans directeurs régionaux. Il est prévu d’arrêter un plan pour chaque région dans un délai de 5 ans, a compter de la date de publication de la loi.Quant a la collecte et le transport de ces déchets, ils restent soumis a une autorisation de l’administration qui doit être délivrée pour une période maximale de 5 ans renouvelable.
Mohamed LOKHNATI
Eljadida.com