c’est l’urbanisation «bétonnée» a El Jadida. Les espaces verts, eux, restent confinés au niveau de l’ancienne armature urbaine désignée comme le centre de la ville. Malgré cela, le nouveau plan d’aménagement récemment homologué n’a pas renversé la tendance. l’absence ou l’insuffisance d’actions menées sur le plan environnemental est l’héritage de décennies de gestion communale inconséquente.
La superficie totale des espaces verts (entre parcs, jardins et places publiques) est d’environ 20 ha dont le parc Mohammed V qui s’étend sur 3,55 ha et le parc Hassan II sur 4,56 ha. Cette étendue reste insignifiante quand on sait que le périmètre urbain d’El Jadida est de 2.400 ha environ pour 160.000 habitants. Le projet de la province consistant a transformer l’ancienne décharge publique de 7 ha, sise a l’intérieur du périmètre urbain, en zone verte et de loisirs est encore «séquestré» dans les tiroirs de l’administration. De même que le projet du centre El Kalâa, avorté dès ses premières fondations, s’est transformé en marécage depuis bientôt 3 décennies. Il a même été la cause de morts d’hommes et d’enfants.
L’objectif de la municipalité est de céder l’emplacement au privé. Un jardin public serait le bienvenu dans ce quartier populaire qui vit un calvaire depuis si longtemps, est-il souhaité par un membre d’une association de l’environnement. Le parc Mohammed V avec ses pergolas et ses sculptures compte des arbres araucaria, une espèce remarquable. Présence aussi de la variété dracoena draco. De son côté, le parc Hassan II (plus connu par les habitants par parc Spiny) a été réaménagé par la province en 2003. Les plantations des alignements, c’est-a-dire les voies plantées, sont de l’ordre de 25 km et se trouvent sur les artères et avenues de la ville, sur les trottoirs et sur les refuges centraux, indique Najoua Moundib, ingénieur responsable du service de l’environnement et de l’assainissement a la commune d’El Jadida.
La maintenance et l’entretien de certains lieux sont assurés par une société privée (Trésor Vert) depuis septembre 2005. Le montant du marché relatif au secteur des espaces verts est de l’ordre de 1,2 million de DH par an.
Dans le but d’économiser l’eau d’arrosage (eau potable), la municipalité vient d’entamer des forages de 4 puits au niveau des jardins Moulay El Hassan, les Moulins, Atlas et a la place El Alaouyine. Le montant du marché du forage et équipement des puits est de l’ordre de 250.000 DH.
Mohamed Ramdani
L’Economiste