Les jdidis qui étaient en promenade a El Haouzia le dimanche 31 Janvier ont eu le loisir d’observer un drôle de combat qui a opposé des bulldozers a un voilier échoué sur la plage.
Le voilier en question, battant pavillon autrichien, s’était échoué il y a une semaine déja sur la plage d’El Haouzia, a proximité de notre bon vieux vaisseau fantôme.
Bien que cela fasse plaisir de voir le vieux et rouillé vaisseau jdidi avoir de la compagnie, l’évènement, a juste titre, avait l’air d’ennuyer le malheureux capitaine du voilier autrichien. d’après les dires de ce dernier, son voilier a subi une avarie de moteur qui l’a paralysé et l’a offert en pâture a la houle et au courant particulièrement violent en cette saison de tempêtes.
En mauvaise posture, le capitaine du voilier a essayé de manœuvrer le mieux qu il pouvait pour que son navire s’échoue aussi délicatement que possible sur la plage.
D après le témoignage d’un badaud qui a préféré rester anonyme, le voilier qui s’est échoué aux environs de sept heures du matin, a été repéré immédiatement par des agriculteurs de la région qui se sont empressés d’alerter les éléments de la Gendarmerie Royale. Ces derniers se sont rapidement rendus sur les lieux et ont tenté d’apporter de l’aide au Robinson Crusoé du moment.
Ce dernier n’avait qu un seul souhait : qu on répare son bateau rapidement pour qu il puisse reprendre la mer. Mais c’était mal connaître les services administratifs et portuaires de la ville qui n’ont pu entrer en action qu une semaine après, non pas par voie marine comme la situation l’aurait normalement voulue, par le biais par exemple d’un remorqueur, mais leur action s’est effectuée par voie de terre donnant toute son importance a l’adage marocain : « si tu as le vertige, reste sur terre ».
Les autorités ont donc dépêché trois bulldozers pour tirer le voilier vers la terre ferme et plus précisément vers la route se dirigeant vers El jadida, dans la probable perspective de conduire l’engin vers le port.
La technique utilisée par les employés communaux (voir les photos aimablement envoyés par un citoyen responsable : M. Dhaibi Said) a coupé le souffle au malheureux marin ainsi qu aux badauds venus assister a la scène dimanche. En effet, ces astucieux employés ont réalisé, a base de gros pneus de bulldozers, une sorte de litière destinée a tracter par voie de terre, le voilier échoué. l’angoisse était palpable chez le marin autrichien qui croisait les doigts pour que la coque de son navire ne subisse pas d’autres traumatismes du fait de la tractation risquée.
Bien que cela nous fasse mal au cœur d’assister a la séparation des deux navires, nous espérons que le brave marin autrichien arrivera a récupérer son voilier pour continuer son périple a travers les océans.
Photos : M. Dhaibi Said
Houssam Amerhoun
Eljadida.com