Il se fait tard, j écoute JOHN LEE HOOKER, un de ces morceaux qui vous remuent les tripes, le cœur, l’affect et tout le reste. En attendant Mabrouk, disait notre ami SEDDIKI en paraphrasant l’immortel Samuel Beckett, en attendant l’imprévu, le week-end a venir, la prochaine bringue, le prochain nouvel an, la prochaine déception.
Une énième chanson de Brel m extirpe a ma léthargie d’homme rangé dans le confort et la tristesse-joie de la prochaine beuverie, en attendant Jeff :- » ami remplis mon verre! », en attendant la prochaine garce qui t étriperas comme les autres salopes, te dévalisera, et ira se moquer de ta gueule de pauvre lascar chez la coiffeuse du derb, qui en sait sur ta vie, plus que tu n’en sais toi même sur ta condition de pestiféré d’ici bas.
Je suis las mes amis!
Je suis las de cette vie fade et inodore, las du cinéma du médiocre d’en face, qui se délecte dans sa connerie, qui croit être arrivé, et que j exècre a vomir. Je suis las de leurs discours dénués de franchise, leurs langues hypocrites, leurs méthodes de travail archaïques, leurs discours harassants, leurs regards livides, leurs calculs vils et bas, et leurs idées naines et saugrenues.
Je voudrais tant ne plus les voir, ne plus avoir a leur parler, discuter d’homme a homme, rien qu avec moi même et n’être qu un seul et unique être, tranquille et solitaire, loin du brouhaha ambiant, loin du souk des présidents, des chefs et des petits chefs, qui s’oublient d’oublier, qu ils ne sont en fait qu une petite espèce, une frange en voie d’extinction, comme ceux qui ont quitté la boite avant eux, et qu on ne regrettera peut être jamais, tant leur blessure demeure ancrée, immortelle.
Nefertiti mienne, j ai le blues et tu me manques.Vivement demain
Tarik Boubiya
Eljadida.com