Le temps d’un soubresaut hivernal, la ville d’El Jadida a accueillie le temps d’une semaine, une résidence artistique réunissant des artistes français et marocains. Organisé sous l’égide de l’Institut Français du Maroc, cette dernière a été une fois de plus l’occasion de créer des ponts entre les deux cultures, permettant notamment de mettre a profit le talent de chacun pour offrir un kaléidoscope musical qui a fait honneur au fraichement rénovation du Théâtre Afifi d’El Jadida.
«Je chante, parce qu un jour… j ai entendu chanter»
Cette résidence qui a réuni 22 artistes, a puisé sa source dans les mémoires et les souvenirs des artistes. Travaillant en binôme, il leur a été demandé de choisir un morceau qui personnifie l’impulsion qu ils ont eu un jour de devenir artiste. Puis chacun apprenait et arrangeait la chanson avec son partenaire pour la série de concert. Sous la direction de l’arrangeuse Sarah Murcia, les artistes, dont des noms bien connu de la scène marocaine tel que Oum, se sont produit une première fois sur différentes scène du Maroc et en simultané le 9 mars. La nature, les styles, et même les langues, ont donné de nouvelle intonation a de grands classiques français, américains et surtout marocain. Et ce n’est pas tous les jours qu’on voit un artiste français chanter en arabe. Cette première expérience promettait beaucoup pour la grande réunie du Vendredi 15 Mars sur la scène du théâtre jdidi.
Oh théâtre, mon beau théâtre, réveilles toi !
En réunissant une scène essentiellement pourvue de jeunes talents de la nouvelle scène, le théâtre ne s’attendait pas a voir l’affluât massive d’une jeunesse en mal de culture et a la recherche de divertissement. En effet, malgré la rénovation couteuse du théâtre Afifi, celui-ci n’est utilisé que sporadiquement, dans une ville qui pèse comme une chape de plomb sur sa jeune population, qui n’a souvent pas les moyens de s’offrir les activités de l’opulent resort Mazagan, et qui n’ont d’autres choix que d’errer sur le boulevard de la corniche qui jouxte le théâtre. Or, l’animation providentiel que l’institut français offrait en ce début week end, est devenu une attraction, si ce n’est le fait que ces derniers se sont retrouvé pendant près d’une heure devant une porte close suite a l’arrivé d’officielles, a qui on ne souhaitait pas le dérangement de jeunes farceurs, qui se sont pourtant montrés de bonne humeur et civilisés par la suite. C’est ainsi que un par un, les binômes défilent sur scènes et commencent un spectacle pleine de pépites musicales et de touches d’humours les plus improbables.
Son sans frontière
Sur cette scène, que beaucoup de Jdidis redécouvrent dans sa nouvelle parure, la nature multiculturels des artistes a permit d’offrir un spectacle plaisant pour les jeunes et les moins jeunes de l’audience. Nicolas Jules et la jeune rappeuse marocaine Sultana sont les premiers a offrir un démarrage très blusy pour ce voyage dans la temporalité de la musique, avec du Brigite Fontaine pour la jeune artiste, et de la profonde soul d’Aretha Franklin pour l’artiste Nicolas Jules. Les classiques français représentent la majorité des titres interprétés, et les artistes n’ont pas hésité a revenir très loin dans les souvenir notamment Loic Lantoine qui a choisie la cantine enfantine A La Clair Fontaine, interprété par l’artiste rap marocain Ilyasse El Othmani alias 2gunz. Les arrangements musicaux valait aussi le détour, et grâce a la scène large, de nombreux artistes ont pue exercer leurs guitare, saxophone ou encore basse a des classique tel que Redemption song de Bob Marley ou encore Until de Sting. La clôture s’est voulu comme un moment d’émotion et de partage, lorsque l’artiste française Alice Lewis, en compagnie de la chanteuse Soukaina Fahsi, a interprété le classique marocain “Ya Belarej” de Nassreddine Chaouli, poussant l’artiste a aller au dessus de la barrière de la langue et rapprocher par sa voit deux peuples qui se côtoient depuis prés de 3 siècles.
Mohamed Ennair
Eljadida.com