Jilali Gharbaoui occupe une place importante, voire fondamentale, dans l’histoire des arts plastiques au Maroc. Il est parmi les premiers peintres marocains qui ont porté une grande valeur a l’abstraction. Ainsi, Gharbaoui est le premier peintre marocain a avoir affronté l’abstraction dont il a fait son mode d’expression picturale. Il crée un art tout a fait unique. Ses œuvres témoignent d’une maîtrise parfaite du mode des signes et de la couleur. Elles reflètent un tournant décisif dans la création contemporaine. Avec Ahmed Cherkaoui, ils sont les premiers a ouvrir a l’art marocain la voie de la modernité.
Afin d’analyser la peinture de Gharbaoui, il s’avère intéressant de se placer dans un contexte international pour appréhender les productions existantes a l’époque.
A l’âge de 22 ans, il a commencé a faire de la peinture abstraite. Mais, quand il est revenu au Maroc, il a senti qu il fallait sortir des traditions géométriques dans le but de faire une peinture vivante, c’est-a-dire donner un mouvement a la toile, un sens rythmique et surtout trouver la lumière. Le travail de Gharbaoui a été toujours donc un effort de dépassement.
c’est pour cela que nous pouvons dire que Gharbaoui est doté d’une volonté tenace dans la mesure où il a renouvelé sa peinture abstraite où il décrit des éclats et des cercles en obéissant au rythme des sons. En d’autres termes, Gharbaoui s’est adonné a la peinture abstraite informelle et lyrique. Ses œuvres sont tramées ainsi par le désir de rendre sensible la qualité spatiale de la lumière révélée par la couleur, la matière, voire une gestuelle pure.
(Extrait de mon article publié dans une revue tunisienne)
Najat Zouadi
Eljadida.com