La Délégation de l’enseignement l’exige
Les arrondissements sont débordés
Le moment est-il bien choisi ?
Ahdate Doukkalia possède la copie d’une lettre adressée par le président du conseil d’El Jadida au gouverneur de la province. Elle fait suite a la récente décision de Mme la Déléguée du Ministère de l’éducation Nationale, qui oblige tous les élèves voulant s’inscrire aux différents établissements de sa zone, a présenter un acte de naissance écrit en arabe et en français, pareil a celui demandé pour l’obtention de la nouvelle carte nationale biométrique.
Or, en ces temps précis, cela tombe mal d’après le président. Cela coïncide d’abord avec la campagne de remplacement de toutes les anciennes cartes et ensuite, avec le renouvellement ou l’établissement de passeports en cette période du pèlerinage.
Or, en face de la prise d’assaut de ce service par les citoyens, seul un nombre limité de fonctionnaires reste affecté a cette tâche, incapable de faire face a cette ruée sans précédent dans les annales, d’après le chef de ce service.
L’équation est la suivante : comment arriver a satisfaire l’élève, le futur Hadj, celui qui renouvelle ou établit sa carte, quand tous sont pressés, stresséset qu en face les fonctionnaires sont au bord de la crise des nerfs ?
Précisons tout d’abord que si un simple acte de naissance prend quelques dizaines de secondes pour son établissement, le nouveau demande un recours aux registres pour s’assurer du nom exact du père, du grand père, voire un passage obligé par le biais du tribunal de première instance, afin de rectifier certaines anomalies…. Tout cela demande du temps, un temps que personne malheureusement ne donne l’impression d’en avoir.
Ahdate Doukkalia a visionné des scènes presque chaotiques dans et devant ces services, et les queues monstres de citoyens suant, peinant a la recherche du précieux sésame.
Sur l’instant, nous avouons avoir cru a un abus de pouvoir, a une manie de grandeurde la part de notre Déléguée. d’autant plus, que nous sommes la seule région au Maroc, et a ce jour, a l’avoir exigé.
Comment cette dernière osait- elle envenimer encore plus une situation qui l’était déja suffisamment sans elle ? Nous demandions-nous.
Mais toujours dans un souci d’objectivité et de neutralité, nous avons décidé d’aller voir du côté de la Délégation pour comprendre les raisons d’une une telle décision apparemment inopportune et contrariante.
N ayant pu trouver Mme la Déléguée sur place, nous avons contacté des cadres de la délégation qui nous ont précisé les choses suivantes :
« l’imposition de ce certificat est due aux erreurs commises jadis, dans l’écriture de certains noms et prénoms d’élèves. Et ce n’est qu une fois au bac que lélève concerné par l’incompatibilité de son nom ou prénom avec sa carte d’identité s’empresse de chercher a rectifier l’erreur. Malheureusement, les choses ne vont pas toujours aussi bien, voire aussi vite pour tous.
Et chaque année, une partie parmi eux se trouve interdite de passer son bac, pour cette seule et unique raison. c’est donc dans l’unique but que cela ne se reproduise plus dans l’avenir, que la présente décision a été prise. »
A la lumière de ces justifications, nous pouvons conclure que si les premiers n’ont pas tort au vu du nombre limité des fonctionnaires affectés a cette tâche, Mme la Déléguée possède aussi des arguments solides a son tour. Sa prise de position n’est animée que par de nobles intentions.
Pour avoir parlé aux uns et aux autres, nous restons convaincus de l’exigence de ce certificat, tout en laissant la possibilité a chaque père de famille (ou tuteur) la liberté de le présenter a tout moment de l’année (Septembre-Mai).
Cela permettra a Mme la Déléguée d’appliquer sa décision et aux fonctionnaires de notre commune de servir les citoyens dans des conditions acceptables.
Abdellah HANBALI
Ahdate Doukkalia