Ce qui est beau dans le fait d’être blogueur, c’est qu on n’a pas besoin de “sujet” pour écrire un billet. Tout est bon, car c’est une histoire de partage avant tout. Je ne nie pas qu il y a aussi du travail, dans la définition de l’angle de tir, l’information doit être fiable et précise, mais il demeure, toutefois, possible de partir de quelque chose de très banal pour faire une chute très intéressante.
Vous imaginez, certainement, et la je n’ai pas de doutes, dans quelles conditions, l’auteur du billet a rédigé son écrit. Personnellement, quand je suis sur un blog, c’est la première chose a laquelle je pense, et c’est un condiment qui donne a la lecture une autre dimension, un autre sens. Alors, si je ne l’ai pas déja fait, ce soir je vous livre une entrée gratuite aux coulisses de docteurho. Amusez vous bien!
J étais enfoui dans mon fauteuil douillet dans un café très très chic a El Jadida. Le genre de café où je ne vais pas pour écrire, mais juste pour boire un “Américain” en lisant le journal. l’inspiration, je la trouve plus dans les café populaires, où je me sens revenir a mes sources, a mon enfance et au climat des années has been. tre ici, est très reposant pour moi , cela me permet d’échapper au stress du boulot après la prière d’Al Asr. c’est un moment de la journée, qui a une particularité singulière, unique.
J ai de longues journées de travail, il faut que je l’avoue. De 8h00 a 19h00 passée, sans repos entre midi et deux, car je vis seul, et donc je ne rentre pas déjeuner. J en profite pour bosser sur des choses qui demandent la concentration, dans le silence du bureau, quand je peux jouir de l’absence de la clientèle, je croule sous le poids d’un travail qui ne finit pas, et quand j ai l’occasion de m évader, comme a présent, je n’y manque pas. c’est un rituel qui me permet de me ressourcer et de recharger mes batteries.
Après la prière, le corps et l’esprit se trouvent submergés par une béatitude salvatrice, et c’est un très bon moment pour s’enivrer d’autre chose que l’exercice spirituel. Quelque chose qui irait mettre en relief la beauté du moment. Mon secret, c’est de me rendre dans ce café qui se trouve au 4ème étage d’un centre commercial a El Jadida, juste en face de la plage, et a 1 minute de mon bureau. La vue y est imprenable! Un panorama où se dessine le front de mer bordé de palmiers, et au zénith le ciel rejoint l’océan, offrant un plaisir intense a la vue. Ajoutez a cela, l’odeur et la saveur d’un bon café, le feutré de la décoration, le suave de la musique de fond, ainsi que l’incontournable blonde signée Philip Morris, et vous aurez un orgasme des sens! A souhait, la cigarette est superflue, mais pour moi c’est un délice. Un délice qui me tue, mais qui me tue d’une belle manière.
Le temps n’existe plus alors, et l’on commence a comprendre, pourquoi une ville comme El Jadida, vous oblige a être misogyne, et a prendre des positions contradictoires. Il est vrai que pour moi, qui suit un électron libre, cette cité est frustrante par la léthargie qui y règne, par le manque d’activité qui signe sa nature de station balnéaire, donc confinée a ne plaire qu en période estivale, mais parfois, je me fends d’amour pour cette place, je lui trouve un charme caché qui a besoin d’états d’âmes particuliers pour se dégager. Et pour moi qui suis un adorateur des plaisirs intenses, le fait même de pouvoir jouir de quelque chose que je n’aime pas a la base, est un bonheur incommensurable. Cela me touche au plus profond de moi même, et se révèlent, alors, des sensations qui me poussent a revoir mes priorités, dans un moment de clarté d’esprit qui impose la méditation.
Mes amis, mes proches, des inconnus tous me demandent de foncer et d’écrire un livre, un roman ou autre qui soit le déclenchement d’une carrière a laquelle, tous me voient destiné. Lorsque j y pense sérieusement, je ne peux m empêcher de sourire, car a la fois, je ne me trouve aussi talentueux, et je mesure combien c’est difficile de faire d’une passion, un métier dans la condition que je vis, pour ne pas dire, les conditions. Toutefois, je refuse de me limiter a avoir peur et de douter de demain. Si j y suis, c’est que forcément je devais y être, ce n’est pas un hasard. Le hasard n’existe pas, tout comme la chance! Il suffit de savoir créer sa propre chance, savoir créer ses conditions, et les rendre aussi favorable qu il se peut. c’est a se prix que toutes les belles réalités de ce monde, ayant commencé par un simple rêve, ont vu le jour.
Mon café a refroidi, j ai manqué un plaisir pour un autre, celui de partager ce moment avec vous, celui de vous inviter, le temps d’une lecture, dans une partie de mon monde… Dites moi ce que vous en pensez!
Merci
Riad Essbai
Eljadida.com