En entrant dans la baratte,
L’individu évolue et se formate.
Très vite, il a gros sur la patate
Et se sent noyé dans une jatte.
Sur le sofa, l’aristocrate, le diplomate,…
Dans le silo, le désœuvré, le pirate,…
Quand la peau montre un stigmate,
On saura qui dort sur la natte !
Peu importe le lieu ou la date,
La couleur blanche ou écarlate,
La tenue avec ou sans cravate,
L’assistance a besoin qu on l’épate !
Pour plaire sur scène, tout acteur s’éclate.
Pour cela, il bat le fer et l’asphalte.
On ne naît pas capitaine de frégate,
Mais on peut pêcher dans la matte.
Une fois que le levain fermente la pâte,
L’envie de pain, de méchoui sans haste
Et d’un délicieux thé a l’eau plate
Suscite l’espoir quand le temps se gâte.
Comment tenir sur ses deux pattes ?
Et sans la canne ou troisième patte ?
Il suffit d’esquiver les coups de batte
N épargnant ni la tête, ni la rate !
Bien que la part soit fluette et délicate,
L’oiseau se borne a un grain ou une blatte.
Ses yeux guettent et sa griffe gratte !
L’Homme, quant a lui, tient a ses pénates.
Etant prêt a mettre la main a la pâte
Tout en s’abstenant de graisser la patte,
Même du jardin dépourvu de phosphate,
Il pourra un jour cueillir une datte.
Qu il soit intellocrate ou primate,
Pesant comme un bœuf ou acrobate,
Les éternelles secousses de la baratte
Peuvent mettre a nu « l’inaptocrate».
Dans le jeu de la souris et de la chatte,
Qui dénouera les intrigues a la hâte ?
Le pirate ou le bureaucrate ?
Le ploutocrate ou le traîne-savate ?
Moussa Ettalibi, Dr Sci., Rabat le 31/01/2013
Ce poème est dédié a la mémoire de feu Thamy Cherkaoui, qu Allah ait son âme en Sa Sainte Miséricorde, ainsi qu aux sages de notre époque.
Moussa Ettalibi, Dr Sci.
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