La ville d’El Jadida vit, depuis quelque temps, au rythme des plagiats dont les épisodes préoccupent de plus en plus la classe intellectuelle locale, d’autant plus que ces actes ont atteint des oeuvres qui sont le fruit d’une longue recherche et de sacrifice.
Les réactions des parties lésées par ces actes (auteurs et société civile) et la campagne de solidarité avec ce mouvement qui ne cesse de prendre de l’ampleur avec l’adhésion d’acteurs associatifs et des universitaires dénotent de la prise de conscience du danger financier et intellectuel que représentent ces “vols intellectuels”. Il reflète également le degré d’indignation des compétences locales face a ce fléau.
Le dernier acte de piratage en date avait visé l’une des associations de la société civile dont les cadres ont procédé a l’élaboration d’une carte récente, actualisée et détaillée de la ville d’El Jadida, un travail qui a été légalement enregistré au nom de l’association auprès des services compétents, avant que celle-ci ne découvre récemment la mise en vente de ladite carte par une agence commerciale qui s’en est procuré des copies de façon illégale, sans autorisation ni consultation préalable de l’association.
D autres ouvrages d’auteurs locaux ont été concernés par ce phénomène de piraterie, sous ses différentes formes, ce qui a poussé la section de l’Union des Ecrivains du Maroc a El Jadida a publier un communiqué dans lequel il dénonce la tendance de “certains individus” a exploiter les données d’un nombre de guides d’information relatifs a la ville d’El Jadida et d’ouvrages réalisés par des auteurs et des chercheurs marocains et étrangers et ce, sans respecter les règles d’éthique qui supposent la citation de la référence.
Si le phénomène de plagiat est enregistré dans plusieurs villes du pays, le mérite des auteurs et des intellectuels d’El Jadida est qu ils ont choisi d’en faire face en menant des actions de sensibilisation pour mettre un terme a cette vague et en interpellant les instances concernées par la protection de la propriété intellectuelle.
Redouane El Bakili
Menara.ma