Honnêtement, la joie de vivre rend ivre.
Elle débarrasse d’un fardeau de givre,
Qui fond au petit feu de l’âtre en marbre
Et permet de voir l’astre et le bel arbre.
Sincèrement, la joie de vivre rend ivre.
Même le faix a dos de chameau vibre.
Stoïque, on peut soigner le malade pauvre.
Lyrique, on préfère vivre sans pieuvre.
Honnêtement, la joie de vivre rend ivre.
Au lieu de manigances fourbes de zèbre,
On aime zieuter l’abeille a l’œuvre,
Elle qui butine le miel du mieux-être.
Sincèrement, la joie de vivre rend ivre.
Au sens propre et familier, on veut vivre !
On sent mais on ne voit pas l’ombre.
On suit sa trace au son du pas sombre.
Honnêtement, la joie de vivre rend ivre.
Mais de la fibre de scribe est-on libre ?
En fait, on reste assujetti au livre,
La source qui désaltère et délivre.
Sincèrement, la joie de vivre rend ivre.
Le jour où on est atteint par cette fièvre,
Plus rien n’arrête pour fuir ce qui est mièvre,
Pour bien vivre, mieux vivre et savoir vivre.
Honnêtement, la joie de vivre rend ivre.
Sa simple expression est-ce le sourire ?
Elle est pleine et entière via le rire
Qui est, a la vie, le ciment pour construire.
Moussa Ettalibi, Dr Sci., Rabat le 01-01-2010
BONNE ET HEUREUSE ANNEE aux lecteurs et lectrices
Moussa ETTALIBI, Dr Sci.
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